Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Derniers jours pour soutenir des logements abordables

La votation sur l’initiative de l’Asloca est sur le fil. Une mobilisation de dernière minute s’impose pour contrer la propagande mensongère

Il est encore temps de voter! Face à la campagne de propagande mensongère des milieux immobiliers et de leurs relais politiques, tel le Parti libéral-radical, l’Association suisse des locataires (Asloca) appelle à la mobilisation de tous ceux qui n’ont pas encore renvoyé leur bulletin de vote pour faire aboutir l’initiative pour «davantage de logements abordables», soumise au peuple ce dimanche 9 février. Deux sondages publiés la semaine passée prédisent un score serré. Celui de la SSR donne 51% de personnes favorables à l’initiative contre 45% d’opposants. Il faudra au surplus que le Oui l’emporte dans une majorité de cantons. Autant dire qu’un coup de collier est nécessaire pour que cet objet, dont le but est de mettre un frein à la spéculation immobilière et à des loyers indécents, passe la rampe de la votation.

L’Asloca suisse dénonce la confusion organisée depuis des semaines par les lobbys diffusant des contre-vérités, comme celle de millions de coûts supplémentaires ou de dépenses à la charge des contribuables, alors que la Confédération accorde déjà des prêts aux coopératives et en retire des recettes. Le 24 janvier dernier, c’est le Vaudois Olivier Feller, conseiller national libéral-radical, qui s’en est pris, sur les ondes de la RTS, à l’initiative de l’Asloca et à l’Union syndicale suisse (USS), présente dans le comité d’initiative. L’USS siégeant aussi à la Suva, la caisse nationale d’assurance accidents, elle devrait montrer l’exemple, estime Olivier Feller, le parc immobilier de la Suva rapportant de 3,6 à 4% d’intérêts, un taux plus élevé que ce qu’autorise le droit de bail.

Black Rock

Au nom de l’Asloca Genève, l’avocat Christian Dandrès a rétorqué dans un communiqué: «La Suva possède des immeubles pour 5 milliards de francs, mais l’assureur Swiss Life en possède en Suisse pour 25 milliards. Ses rendements immobiliers sont de l’ordre de 3,6%. L’actionnaire principal de Swiss Life est le fonds spéculatif opaque américain Black Rock, le plus grand fonds d’investissement du monde. Ses bénéfices vont dans les poches de personnes très fortunées, à une petite minorité de privilégiés. Tout le bénéfice de la Suva, en revanche, sert à payer les rentes à des personnes accidentées ou aux survivants de victimes d’accidents du travail.» Il poursuit, rappelant que la caisse nationale assure 2 millions de personnes en Suisse, des travailleurs et des contribuables, «à la différence des actionnaires de Black Rock, qui sont dans l’immense majorité des banques étrangères». L’homme de loi ajoute que, selon une étude réalisée en 2004 à l’Université de Saint-Gall, pour chaque franc de primes payé à la Suva, 95 centimes sont remboursés à l’assuré sous forme de prestations, soit bien plus que les 79 centimes reversés par les assureurs privés.

Pour aller plus loin

Une grande victoire pour les travailleurs les plus précaires

Campagne d'Unia en faveur du salaire minimum à Genève.

Le 27 septembre, les Genevois ont plébiscité le salaire minimum à 23 francs l’heure. Une mesure dont se félicite Unia, qui demande qu’elle entre immédiatement en vigueur

Vocations politiques dans l’Arc jurassien

Affiches électorales dans le Jura.

Alors qu’une responsable d’Unia vient d’être élue à l’exécutif de Bienne, d’autres syndicalistes se présentent dans les cantons de Neuchâtel et du Jura. Pour jouer quel rôle?

Le «référendum de la honte» déposé

L’UDC et le MCG avaient lancé la récolte de signatures contre le fonds destiné aux plus précaires

Le salaire minimum au cœur du débat

Aldo Ferrari lors du tractage en faveur de l'initiative pour un salaire minimum à Genève.

Unia et le MCG se sont affrontés le 8 septembre à Genève pour parler de l’initiative sur le salaire minimum et de l’initiative de résiliation, toutes deux en jeu lors des prochaines votations