Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Des travailleurs genevois rendent hommage à leurs confrères de Prilly

hommage à Genève
© Unia Genève

Des travailleurs du bâtiment genevois ont rendu hommage le 16 juillet aux victimes de l'accident de Prilly

Les syndicats genevois de la construction et plus de 70 travailleurs du bâtiment ont observé une minute de silence ce matin sur un autre chantier de la Suva

Ce 16 juillet à 9h, entre 70 et 80 travailleurs d’un chantier genevois de la Suva ont décidé de rendre hommage à leurs confrères décédés et aux blessés à la suite du tragique accident survenu à Prilly vendredi dernier. Accompagnés par les syndicats genevois de la construction, les travailleurs – des maçons, des nettoyeurs, des échafaudeurs mais aussi des ouvriers du second œuvre et de la métallurgie du bâtiment – ont observé une minute de silence. «Ils sont consternés», réagit José Sebastiao, responsable du secteur à Unia Genève. «En 2024, ce n’est pas normal qu’on meurt encore sur les chantiers! C’est la Suva qui a le mandat de contrôler la sécurité sur les chantiers, donc si elle n’arrive pas à l’assurer sur ses propres chantiers, qu’en est-il de tous les autres?»
Le responsable syndical rappelle qu’il y a eu 19 morts en 2023 sur les chantiers en Suisse. «Nous réclamons plus de contrôles et donc plus d’inspecteurs sur place, mais aussi une meilleure formation des travailleurs, notamment des temporaires.» Sur cette dernière question, Unia se dit préoccupé par la situation, notamment celle des machinistes. «Nous craignons qu’il y ait un nivellement vers le bas pour cette catégorie d’employés. A Genève, la formation est obligatoire, tout comme le permis pour manier par exemple un treuil ou un monte-charge, mais ce n’est pas le cas dans tous les cantons.»
Enfin, José Sebastiao pointe du doigt le stress au travail dans la construction, du maçon au contremaître. «Les délais sont trop serrés, et la main-d’œuvre diminue constamment alors que les tâches augmentent: c’est la course sur les chantiers, et quand on doit courir, certaines choses sont délaissées et c’est souvent la sécurité… Aujourd’hui, les employeurs tentent de faire de la sécurité au travail une affaire individuelle, mais n’oublions pas qu’il s’agit surtout d’une responsabilité collective des entreprises qui ont l’obligation de protéger leurs employés.»

Pour aller plus loin

Pouvoir d’achat: Unia Valais fixe des lignes rouges

Les 3 syndicalistes d'Unia Valais.

Dans l’artisanat et la construction, aucun accord ne sera signé sans une vraie revalorisation des salaires cet automne, prévient Unia Valais, qui invite à une mobilisation massive le 16 septembre

Les maîtres d’ouvrage mettent en danger les travailleurs de la construction

Les syndicalistes d'Unia et du Sit.

Les pénalités de retard augmentent la pression sur les entreprises, dissuadées d’interrompre les travaux en cas de canicule

Les toilettes de la discorde

Il y a quelques semaines, nous apprenions dans les médias genevois que des milliers de toilettes et de salles de bains préfabriquées allaient être importées du sud de l’Europe pour...

«Notre succès s’est construit sur un engagement passionné»

Vasco Pedrina durant sa présentation avec une photo de la manifestation nationale sur la place Fédérale en 2002.

A l’occasion des 20 ans de la retraite anticipée dans la construction, Vasco Pedrina, président du syndicat à l’époque, retrace l’histoire de cette lutte