Genève: les salaires minimaux seront indexés dans la vente
Le 7 mai, le Tribunal fédéral a rejeté le recours des commerçants. Un salaire d’au moins 4007 francs s’impose
Au mois de février dernier, les associations patronales du commerce de détail genevois déposaient un recours auprès du Tribunal fédéral (TF) contre l’augmentation des salaires du personnel de la vente. Dans sa décision du 7 mai, le TF a rejeté le recours patronal. Une nouvelle dont se réjouit la Communauté genevoise d’action syndicale, qui avait récemment demandé au Conseil de surveillance du marché de l’emploi de soutenir l’indexation des salaires minimaux édictée par la Chambre des relations collectives de travail (CRCT) au 1er janvier 2019.
«Cela vient confirmer le bon fonctionnement du tripartisme et des instances en charge des mesures d’accompagnement», souligne un communiqué de presse de la faîtière syndicale. Et plus précisément, cela conforte «le bien-fondé de la procédure d’indexation conduite par la CRCT, ainsi que les nouveaux montants minimaux, fixant désormais le seuil de la sous-enchère salariale dans le commerce de détail à un montant inférieur à 4007 francs pour le personnel sans formation et sans expérience».
Selon la CGAS, ce jugement confirme la nécessité d’un contrôle tripartite de ce secteur. C’est pourquoi elle appelle la population à refuser le 19 mai prochain la révision d’une loi «qui laisserait aux seuls patrons du commerce de détail le soin de dicter les conditions de travail des vendeuses et des vendeurs». Les syndicats disent Non aux ouvertures des magasins trois dimanches par an sans compensation pour le personnel de vente!