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Halte à l’exploitation des cueilleuses de fraises!
Salaires de misère, logements dans des baraquements de fortune, violence sexuelle: les conditions des cueilleuses de fraises employées à Huelva, province andalouse au sud-ouest de l’Espagne, sont dignes du far west. Une information relayée par Solifonds, qui épaule le syndicat SOC-SAT actif sur le terrain. Dans ce contexte Solifonds a mené, le 1er Mai, une action de soutien en faveur de son partenaire espagnol. But de la démarche: récolter des fonds pour aider l’organisation des travailleurs à renforcer sa présence sur place et à ouvrir un local syndical où la main-d’œuvre exploitée – une majorité de femmes arrivant du Maroc – puisse bénéficier de conseils sans risquer la répression de l’employeur. Ces ouvrières, titulaires d’un permis de travail d’une durée limitée à une saison, sont en effet licenciées si elles sont surprises à dénoncer des agressions ou des infractions. Nombre d’entre elles ne touchent que 32 euros par jour au lieu du salaire minimum de 48 euros. Sans oublier les pénalités qui les frappent quand la cueillette n’est pas jugée à la hauteur de l’attente du patron. Ou encore les violences sexuelles auxquelles sont exposées les migrantes, vivant à l’étroit dans des baraquements improvisés entre les champs. Le syndicat veille donc à agir vite et avec discrétion, résolument opposé à ce système