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La jeunesse se mobilise contre le repli

Manifestation du 1er mars 2014 pour protester contre le succès de l'initiative UDC "contre l'immigration de masse".
© Neil Labrador

Les jeunes étaient massivement descendus dans la rue le 1er mars 2014, pour protester contre le succès de l’initiative de l’UDC «contre l’immigration de masse». Ce jour-là, plus de 10000 personnes s’étaient rassemblées sur la place Fédérale à Berne pour une Suisse ouverte et solidaire, à  l’appel notamment des organisations syndicales et associatives.

Le Comité des jeunes pour une Suisse ouverte lance une campagne en ligne contre l’initiative de résiliation

«Nous nous engageons pour l’ouverture, l’égalité des chances et la solidarité, et nous prenons fermement position contre le cloisonnement de la Suisse.» C’est pour défendre ces valeurs que le Comité des jeunes pour une Suisse ouverte (JKOS) lance une campagne sur les réseaux sociaux pour s’opposer à l’initiative de résiliation sur laquelle les citoyens devront voter le 27 septembre. Fort de plusieurs organisations*, dont la Commission jeunesse de l’Union syndicale suisse (USS), le comité rappelle dans un communiqué de presse que cette initiative lancée par l’UDC constitue une menace pour les jeunes employés et les étudiants, car «elle met en danger les mesures d’accompagnement qui assurent la protection des salaires et les conditions de travail», mais aussi restreint les possibilités de formation. Pour le JKOS – créé en réaction à l’acceptation de l’initiative contre l’immigration de masse en 2014 –, il est donc impératif de refuser cette nouvelle attaque du parti d’extrême droite. «Ce n’est qu’en mobilisant les jeunes et en votant clairement Non le 27 septembre que nous pourrons garantir que la jeunesse en Suisse continuera à l’avenir à bénéficier des échanges européens, tant au niveau éducatif que professionnel», explique Jean Claude Barandun, secrétaire du JKOS.

Réintégrer Erasmus

Depuis 2015, le JKOS, parrainé par le Conseil suisse des activités de jeunesse (CSAJ), se donne pour mission d’informer les jeunes et de promouvoir la tolérance. La réintégration de la Suisse au programme de mobilité Erasmus+ est aussi l’un de ses objectifs. Si une alternative pour les étudiants suisses a été trouvée pour 2018-2020 (SEMP – Swiss-European mobility programme), cette solution est accompagnée de restrictions et comporte une grande charge administrative. «Cela garantit un certain nombre d'échanges, notamment pour les étudiants des Hautes Ecoles spécialisées. Cependant, les possibilités se sont effondrées dans les universités de sciences appliquées et les écoles supérieures», déplore Kathrin Ziltener, coprésidente de la Commission Jeunesse de l’USS.

«Pour les étudiants, le SEMP ne permet pas autant de possibilités d'échanges qu'Erasmus+, étant donné que les institutions (Hautes Ecoles et universités) doivent négocier des accords individuels avec les universités partenaires, précise Nadine Aebischer, membre de la direction du CSAJ. En plus d'offrir davantage de possibilités de mobilité aux jeunes en Suisse, une adhésion à Erasmus+ donnerait accès à ses plateformes et à ses outils, permettrait des synergies entre les différentes institutions européennes et suisses, ce qui augmenterait l'attractivité de ces dernières.»

Une pétition a donc été lancée par le CSAJ et d’autres organisations de jeunesse pour que le Conseil fédéral reprenne les négociations avec l'Europe pour la période 2021-2027. Or, un Oui dans les urnes à l’initiative de résiliation ruinerait tout espoir.

*Conseil suisse des activités de jeunesse (CSAJ), Union des étudiant-e-s de Suisse (VSS-UNES-USU), Young European Swiss (YES), Union syndicale suisse (SGB), Union der Schülerorganisationen (USO), Plan International, Okaj Zürich, Fanarbeit, Infoklick.ch, YoungCaritas.

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