Participez au sondage sur les salaires horlogers !
Unia invite tous les employés de la branche horlogère à répondre au sondage sur le salaire horloger jusqu’à fin juin. Deux minutes suffisent! Rendez-vous sur: www.unia.ch/sondage-horlogerie
Les délégués à la conférence de branche d’Unia demandent la réouverture des négociations suspendues en début d’année. Le point avec deux horlogers de la Vallée
«L’embellie dans l’horlogerie doit aussi profiter aux salariés.» C’est la conclusion à laquelle les délégués Unia de l’industrie horlogère et microtechnique sont parvenus lors de leur conférence professionnelle tenue le 27 avril dernier à Berne. Les salaires étaient à l’ordre du jour, alors que les négociations en la matière ont été suspendues en début d’année, faute de propositions suffisantes de la part du patronat.
Pour Unia, la reprise économique bien installée dans la branche, avec une hausse de 10% des exportations au premier trimestre de 2018, doit être répercutée sur les conditions de travail des salariés, d’autant que ces derniers ont, à la suite de l’abandon du taux plancher du franc face à l’euro en 2015, concédé de nombreux sacrifices selon les entreprises: chômage partiel, augmentation des horaires de travail sans contrepartie salariale, horaires fluctuants ou encore gel total des salaires. Les délégués ont donc exigé des associations patronales la réouverture des négociations salariales dans toutes les régions de Suisse, tant pour une élévation des salaires minimums que des salaires réels.
«Les salaires minimums deviennent la norme dans l’horlogerie, alors que les réels étaient bien plus élevés. En augmentant les premiers, nous augmenterons aussi les salaires réels», indique Mickaël Béday, horloger et délégué syndical dans une entreprise du Lieu à la Vallée de Joux. Son collègue Pascal Greffet, délégué syndical dans une grande société du Sentier, explique toute l’importance du sondage en ligne lancé par Unia en février pour faire le point sur les salaires dans la branche. Pour lui, il est aussi central de s’entendre entre toutes les régions horlogères pour coordonner la lutte lors des négociations: «Les patrons négocient par région, et ils argumentent qu’ailleurs les salariés n’ayant pas obtenu davantage, il est donc normal qu’il n’y ait pas plus pour nous.»
Mobilisation syndicale à la Vallée
Ces deux horlogers et militants d’Unia à la vallée de Joux, où le salaire médian dans la branche est de 600 francs en-dessous de celui des autres régions, ont commencé depuis l’automne dernier à mobiliser leurs collègues pour une amélioration salariale. D’où aussi l’idée de placer le 1er Mai sous le thème de la lutte contre l’inégalité salariale. «Lors de la conférence horlogère, nous avons expliqué aux autres sections comment nous essayons de mobiliser. Nous voulons nous rassembler, avec notre syndicat, pour que les choses bougent. Nous voulons expliquer aux gens ce qu’est un délégué syndical dans une entreprise et pourquoi il faut se syndiquer», souligne Mickaël Béday. Le «groupe d’action salaire» de leur comité horloger a déjà effectué plusieurs tractages devant les entreprises de la Vallée depuis le début de l’année. Il prépare aujourd’hui une grande assemblée qui se tiendra le 21 juin prochain à midi à la cantine du Sentier, en présence de Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail en France. L’objectif est de discuter de quelle manière il sera possible de lutter ensemble pour obtenir des hausses de salaire. «Nous demandons la réouverture des négociations dès la fin juin, il est donc important que nous soyons nombreux à cette assemblée», relève Pascal Greffet, qui est aussi président de la section Unia de la vallée de Joux.
Travail temporaire préoccupant
Lors de la conférence horlogère nationale d’Unia à laquelle tous deux ont participé, une autre préoccupation a été exprimée: le fort développement du travail temporaire dans la branche. A cet égard, la conférence a également exigé que tous les nouveaux engagements se fassent pour une durée indéterminée et que le travail intérimaire «soit strictement limité aux besoins exceptionnels des entreprises». La conférence revendique également la transformation automatique en contrat à durée indéterminée de toutes les missions dépassant une année.
Unia invite tous les employés de la branche horlogère à répondre au sondage sur le salaire horloger jusqu’à fin juin. Deux minutes suffisent! Rendez-vous sur: www.unia.ch/sondage-horlogerie