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Les syndicats genevois menacent de lancer un référendum

Les mesures prises pour soutenir les travailleurs les plus précarisés sont insuffisantes estime la CGAS

Aider les entreprises, oui, mais pas sans contrepartie. Pour la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), si les projets de loi cantonaux d’aide directe aux entreprises proposés par le Conseil d’Etat sont une bonne nouvelle, ceux-ci doivent être conditionnés «à des engagements fermes de la part des employeurs à l’égard de leurs salariés» et s’accompagner de «plans d’aide aux travailleurs les plus précarisés». Pour les syndicats genevois, les entreprises qui reçoivent des aides de l’Etat doivent, en contrepartie, faire respecter les conditions de travail en vigueur et garantir le maintien des emplois. «Quand bien même les employeurs ne sont pas les seuls touchés par les effets de la pandémie, ce sont, à l’heure actuelle, les seuls à bénéficier de centaines de milliers de francs d’aides cantonales sans qu’un centime soit directement affecté à la protection du revenu des salariés», s’est indignée la CGAS dans un communiqué de presse le 18 novembre dernier.

Partant, la faîtière demande que les projets d’aide financière soient amendés de sorte que les travailleurs en RHT soient indemnisés à hauteur de 100% de leur salaire et que leurs conditions de travail soient conformes aux usages. «Puisque ces aides visent à préserver l’emploi, poursuit-elle, la loi doit les conditionner à l’interdiction des licenciements.» En outre, il est demandé qu’un deuxième fonds d’indemnisation pour les travailleurs précaires soit voté avec la clause d’urgence. Pour rappel, le premier fonds, au point mort à la suite d'un référendum de l’UDC et du MCG validé par les autorités genevoises, n’a toujours pas été mis à l’agenda des votations… Sans ces mesures contraignantes, et il semblerait que les amendements soumis par Ensemble à Gauche aient été balayés par le Grand Conseil, la CGAS évoque l’éventualité de lancer un référendum. Un comité extraordinaire se réunira demain, le 3 décembre, pour en décider.

De son côté, l’Alternative (PS, Verts et Ensemble à Gauche) a déposé le 23 novembre un nouveau projet de loi d’indemnisation des personnes en situation de travail précarisée par le Covid-19. Celui-ci prévoit que, pour la période du 1er septembre 2020 jusqu’à la fin de l’état de nécessité, les personnes qui ont subi une perte de revenu en raison de la crise sans pouvoir bénéficier d’aucune aide soient indemnisées mensuellement à hauteur de 100% des pertes subies (jusqu’à 4000 francs par mois), et ce, quelles que soient la nature ou la forme de leur emploi. Les partis de gauche demandent que les électeurs puissent se prononcer le 7 mars prochain.

GENÈVE

Un bureau d’information pour les personnes vulnérables

Depuis le 26 novembre, un Bureau d'information sociale à l'intention de tous les habitants de Genève se trouvant dans une situation de vulnérabilité a été mis sur pied. Ce guichet, inédit, a pour objectif d’informer et d’orienter ces personnes pour mieux connaître leurs droits aux prestations sociales dans ce contexte de crise sanitaire.

Sur place, toute personne qui le souhaite se verra fournir une information de base ainsi qu'une orientation vers l’organisme social le plus adéquat en fonction de sa situation, que ce soit en matière de revenu, de logement ou de difficultés psychologiques. Un soutien sera proposé aux personnes éligibles aux prestations sociales cantonales pour constituer ou mettre à jour leur dossier. Le Bureau d'information sociale se veut complémentaire aux permanences sociales privées ou publiques existantes, qui se trouvent aujourd'hui fortement sollicitées.

«Le Département de la cohésion sociale encourage vivement toutes les personnes impactées par les mesures de lutte contre l'épidémie de Covid-19 dans leur situation financière, sociale ou psychologique à se rendre au Bureau d'information sociale pour y trouver le soutien adéquat. Une intervention précoce évite en effet qu'une situation ne se dégrade ou perdure», souligne le communiqué de presse du Département de la cohésion sociale.

 

Permanence tous les jeudis de 16h à 19h, jusqu’à fin décembre,

Carrefour du Bouchet, à la paroisse Saint-Pie X (chemin du Coin-de-Terre 2)

Plus d’infos sur: ge.ch

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