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Marche pour la paix des Tibétains d’Europe devant le CIO

Manifestation de Tibétains à Lausanne.
© Olivier Vogelsang

De Vidy jusqu’au Musée olympique à Ouchy, des Tibétains de toute l’Europe ont manifesté pacifiquement jeudi dernier à Lausanne, juste avant l’ouverture des JO d’hiver.

Jeudi dernier, des centaines de personnes ont défilé à Lausanne pour dénoncer l’octroi, par le Comité olympique, de l’organisation des Jeux d’hiver à un régime oppressif et totalitaire

A la veille de l’ouverture des Jeux olympiques, un demi-millier de Tibétains ont convergé vers Lausanne jeudi 3 février et manifesté entre le bâtiment du Comité international olympique (CIO) de Vidy et le Musée olympique à Ouchy. Venus de quatorze pays, les participants à cette Marche pour la paix des communautés tibétaines d’Europe entendaient exprimer leur «profonde déception devant l’échec du CIO à assumer sa responsabilité dans la protection des droits humains en attribuant à la Chine l’honneur immérité d’accueillir les Jeux olympiques d’hiver 2022. Cela malgré les nombreux témoignages d’abus dans ce pays», notent les organisateurs dans un communiqué diffusé peu avant. Au départ de la manifestation, une lettre a été remise au CIO dans laquelle ils exigent de «ne pas répéter l’erreur».

«Les Jeux olympiques d'hiver de Pékin envoient au monde un message clairement fallacieux sur la réalité de la mise sous silence ou de l'élimination des dissidents qui ne seraient que produit de propagande et fausse information», notent les organisateurs, allant même jusqu’à accuser les Jeux de Pékin de «Jeux du génocide». «Pour le régime chinois, les Jeux olympiques sont un moyen de promouvoir son idéologie autoritaire, alors que les peuples tibétain, ouïghour et du sud de la Mongolie continuent à endurer la répression et à faire face aux menaces pour leur survie», note encore la Communauté tibétaine de Suisse et du Liechtenstein. Elle rappelle que le Tibet est un pays illégalement occupé par la Chine et stigmatise les dirigeants des démocraties occidentales ou leurs représentants qui, en prenant part aux Jeux, «ne font pas qu'affaiblir les voix des victimes et se débarrassent de leur responsabilité dans la protection des droits humains et la défense de leurs porte-paroles.»

«En 2008 déjà, la Chine avait prétendu s’engager à respecter les valeurs olympiques (excellence, amitié et respect) qui incluent la protection des droits humains, mais l’Etat chinois et le Parti communiste chinois n’ont pas honoré leur engagement», précise un participant, réfugié de longue date en Suisse. «Les Tibétains au Tibet ont manifesté pour que leurs droits fondamentaux soient respectés mais leur appel a été réprimé par les autorités chinoises avec une extrême violence», confie-t-il, avant de dénoncer l’impunité du régime chinois et la complicité du CIO avec les nombreuses exactions commises. Il évoque «la violence systématique contre les dissidents, pour effrayer les citoyens et faire taire les témoins des graves violations des droits humains». Et accuse la Chine de vouloir faire disparaître les peuples tibétain, ouïghour et mongol ainsi que leur culture et leur passé. «Nous refusons que la souffrance de nos peuples et notre histoire soient oubliées», conclut-il, déterminé à poursuivre la lutte.

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