A l’occasion du centième anniversaire de l’Organisation internationale du travail, Movendo et l’Union syndicale suisse organisent, le 25 juin à Berne, une journée d’étude sur cette institution
L’Organisation internationale du travail (OIT), dont le siège administratif se trouve à Genève, fête cette année ses 100 ans. Cette organisation a connu bien des aléas mais reste un pilier et le seul organisme tripartite du système onusien, c’est-à-dire que les travailleurs y ont une voix à part entière, aux côtés des Etats et des employeurs. Comme le rappelle Bernard Thibault dans un ouvrage au titre choc La troisième guerre mondiale est sociale, paru en 2016, l’OIT peut et doit redevenir un réel levier pour faire progresser les droits sociaux partout dans le monde. Et l’auteur sait de quoi il parle. En effet, ancien secrétaire général de la Confédération générale du travail, il siège aujourd’hui au Conseil d’administration de l’OIT.
Le 25 juin prochain, Movendo et l’Union syndicale suisse (USS) organisent une journée d’étude à Berne sur l’OIT, son histoire, ses succès et ses perspectives. Parmi les intervenants, Anna Biondi, vice-directrice de l’OIT/ACTRAV, Eva Maria Belser, professeure de droit constitutionnel, Bernard Thibault et de nombreux syndicalistes et personnes engagées dans la société civile. Les représentants du gouvernement et des employeurs à l’OIT seront également présents pour un podium de discussion avec le délégué des travailleurs, Luca Cirigliano de l’USS.
Un programme riche pour en apprendre davantage sur l’institution, mais également pour esquisser des pistes concrètes pour l’avenir. Rappelons en effet que l’OIT fut fondée en 1919, sous l’égide du Traité de Versailles qui mettait fin à la Première Guerre mondiale, et que, dans le Préambule de sa Constitution, on pouvait lire notamment: «Attendu qu’une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale» et «Attendu aussi que la non-adoption par une nation quelconque d’un régime de travail réellement humain fait obstacle aux efforts des autres nations désireuses d’améliorer le sort des travailleurs dans leurs propres pays».[1]
En 1919 prévalait déjà l’idée de l’interdépendance des nations. En 2019, le progrès social est indissociable de l’internationalisme. L’histoire ici nous sert de belle boussole.
[1] https://ilo.org/global/about-the-ilo/history/lang--fr/index.htm