Une page se tourne dans la branche MEM (industrie des machines, des équipements électriques et des métaux)
d’Unia. Son président, Daniel Heizmann, a passé le témoin mercredi dernier lors de la conférence de branche. Ce vétéran de la FTMH, ancien tourneur passé opérateur sur commande numérique est bien connu pour avoir présidé la commission d’entreprise de Tornos alors que le fabricant de machines-outils de Moutier engageait des restructurations. En 2012, il avait été porté à la tête de la branche MEM d’Unia et a conduit les délégations lors des négociations pour le renouvellement de la Convention collective de travail (CCT) de l’industrie des machines. Avec plus de 100000 salariés qui en bénéficient dans 500 entreprises, cette convention est l’une des plus importantes de Suisse. «Daniel Heizmann est une personne très importante pour l’industrie des machines, il a eu une influence énorme sur la branche et les négociations conventionnelles, il est à la source d’un nouveau partenariat social qui s’est traduit dans les deux dernières CCT. Déjà, en tant que travailleur et président de la commission d’entreprise de Tornos, il avait aidé beaucoup de monde. Nous ne pouvons que le remercier pour tout ce qu’il a fait, surtout pour les jeunes, comme moi», salue Manuel Wyss, responsable de la branche MEM d’Unia.
C’est au Soleurois Nino Stuber que la conférence de branche a confié la tâche de remplacer le Jurassien. Agé de 42 ans, ce dessinateur en machines de formation est développeur de processus industriels chez Stadler Rail. Il a adhéré au syndicat en 2011 et préside depuis 2014 la commission d’entreprise du site de Bussnang (TG) du constructeur de matériel ferroviaire.
Les deux vice-présidents de la branche, la Zurichoise Heidi Frei d’ABB et le Vaudois Mike Nista de Bosch-Sapal, eux, rempilent, ils ont été réélus par la conférence.
Photos: Le président sortant Daniel Heizmann (en haut) et son successeur, Nino Stuber. ©Manu Friederich/Unia