Thérapeute, guérisseur et enseignant, Philippe Fonjallaz est passé du monde de la science conventionnelle aux soins quantiques. Incursion dans l’infini des possibles
Personnalité riche et complexe que celle de Philippe Fonjallaz, docteur en biologie moléculaire et chercheur en sciences de la vie. A 54 ans, ce Valaisan d’origine établi à Genève, enjoué et positif, a déjà vécu plusieurs existences. Et arbore aujourd’hui les casquettes de géobiologue diplômé, sourcier, passeur d’âmes, détenteur du secret, praticien en médecine quantique, conférencier et enseignant. «J’ai toujours été un peu bizarre, avec des goûts différents des autres», sourit Philippe Fonjallaz, ses yeux malicieux cerclés de lunettes rondes, précisant s’intéresser à tout, sauf au sport. Un domaine qu’il explore pourtant gamin, propulsé joueur d’élite de hockey aux côtés de son frère jumeau. «J’ai détesté», résume le quinquagénaire, qui préférera au puck le piano appris en autodidacte, se produira dans un groupe et optera pour un cursus scientifique. Au terme d’un solide parcours académique dont un post-doctorat et des années de recherches en laboratoire, l’universitaire devient directeur de communication médicale. «J’ai vendu mon âme à l’industrie pharmaceutique et biologique», rigole cet ancien collaborateur de Merck Serono et de Roche, actif durant une quinzaine d’années dans le domaine. Une période où le cadre voyage souvent, rencontre, tiré à quatre épingles, les partenaires potentiels des sociétés qu’il représente et, note-t-il, s’amuse beaucoup. Mais, sur le long cours, cette vie ne le satisfait plus. Depuis longtemps déjà, Philippe Fonjallaz s’intéresse à d’autres réalités. Et affirme «sentir les choses».
Cadeau du ciel
L’année 2012 s’avère charnière sur le chemin de l’intuitif. Merck Serono décide de mettre la clef sous le paillasson, laissant 1250 personnes sur le carreau. Bien que brutale, la nouvelle est appréhendée avec philosophie par Philippe Fonjallaz. «Je me trouvais déjà dans une dynamique de changement – j’avais d’ailleurs fabriqué la veille de cette annonce un sceau ésotérique symbolisant ce besoin de transformation. La fermeture de la société s’est révélée un cadeau du ciel. Je m’endormais», commente le Valaisan, qui raconte, dans la foulée, avoir découvert la lutte syndicale, participant aux mobilisations et aux manifestations du personnel engagé dans la défense de ses droits. «Des expériences magnifiques. Unia nous a beaucoup aidés. Nous étions tout aussi désarmés que des cols bleus.»
Le licencié en profite alors pour renouer avec d’anciennes passions comme la radiesthésie et les ondes de formes et apprend la géobiologie. «Il s’agit de détecter dans un habitat les perturbations – lignes cosmo-telluriques, failles, cours d’eau, entités ou mémoires douloureuses... – qui nuisent à l’épanouissement, et de réharmoniser le lieu», explique le praticien, qui intervient aussi dans le «nettoyage» de traumatismes hérités d’ancêtres – transmission expliquée par l’épigénétique. Son ouverture et sa soif d’apprendre l’orientent également vers la médecine quantique. Un «art» qu’il exerce depuis 2018, décrit comme des «soins du cœur».
Infinité de réalités possibles
Le principe présuppose que la réalité que nous percevons et dans laquelle nous évoluons provient d’une infinité de réalités possibles, contenues dans un espace appelé le champ quantique. «Animé par la bienveillance, le praticien pénètre dans ce champ et, avec son cœur, exprime l’intention qu’une autre réalité se matérialise pour son patient», explique le thérapeute, qui intervient également comme passeur d’âmes, aidant les défunts qui restent prisonniers de ce monde à se libérer... Autant de démarches occultes que Philippe Fonjallaz ne juge pas contradictoires avec sa formation de base, comprenant toutefois les interrogations qu’elles peuvent susciter. «Certaines personnes se demandent si j’ai perdu la raison, sourit-il. J’étais, dans le passé, focalisé sur la matière, oubliant certaines transcendances. Il n’y a pas qu’un plan purement physique.» Bien que flirtant avec l’invisible, le guérisseur précise ne souscrire à aucune religion. Et appréhende la mort avec sérénité. «Je ne la crains pas. L’existence se poursuit, mais différemment. L’êtreté, la conscience perdure», assure cet homme qui, à 20 ans, a vu son père mourir dans ses bras. Un scénario qui s’est répété deux décennies plus tard avec sa mère. «Ces situations ont favorisé ma proximité avec ce passage.» Fort de son bagage et de ses expériences, très communicatif, Philippe Fonjallaz a à cœur de les partager. Et anime conférences et ateliers mélangeant sciences fondamentales et ésotérisme.
Rires et légèreté au rendez-vous
D’une grande vivacité d’esprit, plus enclin à voir le verre à moitié plein que l’inverse, Philippe Fonjallaz, marié et père de trois enfants, mène sa vie à un rythme effréné. La variété de ses centres d’intérêt l’amène à trouver encore du temps pour peindre, écrire des poèmes, jouer du piano, taquiner la guitare, se balader à vélo, réparer une machine à coudre dénichée aux marchés aux puces, etc. Pour se ressourcer, ce natif du Gémeau pratique la méditation, s’abandonne dans l’observation de beaux paysages, échange avec ses enfants et ses élèves. «J’effectue régulièrement des remplacements au collège et au cycle d’orientation. J’aime la fraîcheur de la jeunesse et l’enseignement», déclare le professeur qui, en ces temps de pandémie, formule le souhait de voir l’humanité reprendre confiance en elle. «Le Covid ne va pas nous anéantir. Gardons confiance, misons sur la solidarité et l’imagination», suggère cet optimiste, qui cultive rires, légèreté et détachement, ses attributs du bonheur. Et, quand tout va mal, table sur ce remède: «Je prends une bonne respiration. Et je n’oublie pas, pour citer le philosophe grec Héraclite d’Ephèse, que rien n’est permanent, sauf le changement.» Un regard qui sied bien à ce sympathique libre-penseur carburant à l’enthousiasme et à une curiosité insatiable. Dans un élan de vie original, joyeux et rassembleur...