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Protection contre le licenciement: vers une initiative populaire

La Suisse avait été placée sur liste noire de l’Organisation internationale du travail (OIT) à cause de violations des conventions.
© Thierry Porchet

La Suisse avait été placée sur liste noire de l’Organisation internationale du travail (OIT) à cause de violations des conventions.

La suspension, ce lundi, de la médiation relative au licenciement abusif de syndicalistes a suscité la colère d’Unia. Le conseiller fédéral Guy Parmelin a en effet interrompu le processus entamé en 2019 qui visait à déterminer de quelle manière renforcer la protection des représentants des travailleurs, au motif «qu’aucune entente n’était envisageable actuellement». «Le manque de volonté du Conseil fédéral et de l’Union patronale suisse d’élever la protection des travailleuses et des travailleurs contre les licenciements abusifs au niveau minimum internationalement reconnu est scandaleux», a réagi Unia dans un communiqué de presse. Rappelons que la démarche avait été entreprise après que la Suisse ait été placée sur liste noire de l’Organisation internationale du travail (OIT) à cause de violations des conventions. «La raison est la protection absolument insuffisante des représentations du personnel et des syndicalistes, c’est-à-dire des travailleuses et travailleurs qui s’engagent pour les droits et les intérêts de leurs collègues (...) Après avoir fait patienter les salariés pendant quatre ans, le sujet devrait tout simplement disparaître dans les oubliettes! C’est inacceptable», a ajouté le syndicat qui a annoncé qu’il préparera rapidement, avec l’Union syndicale suisse (USS), une initiative populaire pour «garantir des droits des salariés dans ce domaine». Unia estime que la situation actuelle n’est pas seulement intolérable pour les représentants du personnel mais aussi pour les travailleurs en situation de vulnérabilité. «Les personnes absentes pour cause de maladie ou en phase de maternité ainsi que les salariés âgés sont touchés de manière disproportionnée par des licenciements injustes et abusifs.» Même constat pour les lanceurs d’alerte et les employés syndicalement actifs qui, en raison de leur engagement, courent un risque accru d’être mis à la porte.

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