Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Protestation sur la Paradeplatz

manif
© Keystone/Ennio Leanza

Les manifestants ont dit leur colère sur la Paradeplatz à Zurich où se trouve le siège de Credit Suisse, mais également une succursale d’UBS.

Le 20 mars, environ 500 personnes ont manifesté devant le Credit Suisse sur une place emblématique de Zurich, à l’appel de diverses organisations, dont Unia

Un vent de colère s’est abattu sur la Paradeplatz de Zurich au lendemain de l’annonce du rachat par UBS de Credit Suisse et des monumentales sommes accordées par la Banque nationale et le Conseil fédéral pour son sauvetage. Haut lieu de la place financière helvétique, la Paradeplatz accueille les plus grandes banques du pays. Ce lundi 20 mars au soir, quelque 500 personnes ont manifesté, sous le slogan «Halte aux profiteurs!», à l’appel d’une alliance emmenée par la Jeunesse socialiste suisse, les jeunes Verts, la Grève du climat, le collectif de la Grève féministe de Zurich, des organisations politiques et Unia. Durant le rassemblement, les organisateurs ont dénoncé «le fait qu’en un rien de temps, des fonds de plusieurs milliards ont pu être assurés pour la reprise de Credit Suisse par UBS, l’Etat engageant même sa responsabilité.» Ils exigent que ceux qui sont à l’origine «du krach» de Credit Suisse soient tenus pour responsables, et qu’il soit mis un terme à la logique acceptant que les grandes banques puissent verser des milliards de bonus et de dividendes, alors qu’il revient, en cas de difficultés, à la collectivité publique de recoller les pots cassés.

«Le principe de la privatisation des profits et de la nationalisation des coûts s’est une fois de plus appliqué», s’indigne l’alliance, ajoutant qu’«il est inacceptable que des conditions en matière de règles concernant les bonus, de sauvegarde des emplois ou encore d’objectifs climatiques n'aient été posées ni à Credit Suisse ni à UBS».

Deux jours avant la décision du rachat par UBS, la Jeunesse socialiste suisse s’était offusquée de l’octroi des 50 premiers milliards de francs pour sauver Credit Suisse, alors que la banque a permis à certains de s’enrichir immodérément. Ainsi, depuis 2010, Credit Suisse a versé plus de 11,7 milliards de francs à ses actionnaires. Le 17 mars, les jeunes militants s’étaient déjà rendus devant la banque, sur la Paradeplatz, avec deux urnes, l’une électorale et l’autre funéraire, représentant pour la première la démocratisation de la banque et pour la seconde sa disparition. A cette occasion, les jeunes socialistes ont exigé «la mise en place d’un conseil de banque démocratique», et «la nationalisation totale de la banque», avec comme objectif la défense des intérêts de la population.

 

Pour aller plus loin

Eviter une catastrophe sociale

Caddie de supermarché quasiment vide.

L’Union syndicale suisse a présenté ses solutions pour stabiliser la conjoncture et renforcer le pouvoir d’achat en cette période de récession économique

Mieux vaut la libre circulation que la résiliation

Poste frontière.

A l’occasion de la publication du rapport sur la libre circulation des personnes, l’Union syndicale suisse souligne le rôle central joué par les mesures d’accompagnement

L’idée d’une taxe corona se répand

Femme en talons et voiture de luxe.

Pour répondre à la crise, financer l’économie, la solidarité et les services publics, des projets d’imposition des plus aisés voient le jour. Analyse

Le fonds pour les travailleurs précaires enfin débloqué

Action à Genève où des travailleurs temporaires vétus de masques chirugicaux et casquettes Unia affichent leurs revendications.

Le Grand Conseil genevois a avalisé le projet de loi instaurant une indemnité pour ceux qui ont perdu tout ou partie de leur revenu à cause du Covid-19. Syndicats et associations saluent cette mesure