Stop aux renvois vers la Croatie!
Samedi dernier, plusieurs centaines personnes ont manifesté à Lausanne pour exiger l’arrêt immédiat des expulsions vers la Croatie dans le cadre des Accords de Dublin. Violences en tout genre, conditions de détention inhumaines, absence d’accès aux soins médicaux, nourriture insuffisante, logements insalubres: depuis des mois, le traitement des réfugiés par les autorités croates est pointé du doigt. Malgré la condamnation de la Croatie par la Cour européenne des droits de l’homme pour violation du droit à la vie des personnes migrantes, et en dépit d’une dizaine de plaintes déposées contre elle auprès d’organismes de surveillance de l’ONU, la Suisse persiste à exécuter les renvois. Ces derniers pourraient pourtant être gelés comme le prévoit la clause de souveraineté du Règlement Dublin.
Les militants de la campagne nationale Stop Dublin Croatie ont par ailleurs adressé des lettres aux autorités cantonales et fédérales, notamment au Secrétariat d’Etat aux migrations, pour leur demander de prendre leurs responsabilités et d’en finir avec leur position jugée inhumaine et immorale. «Vos agissements et votre absence de réaction face à la situation en Croatie vous rendent coupables de collaborer à des actes de tortures et des violences physiques, psychologiques, racistes et sexuelles et autres traitements inhumains et dégradants, commis en Croatie à l’égard des personnes qui demandent l’asile.»
L’Union syndicale suisse estime que l’accord sur la libre circulation des personnes avec l’Union européenne est bénéfique à l’économie et, globalement, aux salariés helvétiques. Mais qu’il favorise cependant des formes de travail précaires
Une étude a évalué à 13 millions de francs sur dix ans le coût pour la collectivité genevoise engendré par l’interdiction de travailler des jeunes déboutés de l’asile. Sans oublier son prix humain. Les autorités appelées à réagir
La conseillère nationale socialiste Ada Marra a rédigé, pour le compte du Conseil de l’Europe, un rapport sur la situation des travailleurs sans papiers. Et dénonce l’hypocrisie du système. Interview
L’association Nela expose 29000 bateaux en papier, chacun symbolisant un enfant, une femme ou un homme mort noyé en Méditerranée. Une bouteille à la mer face à l’indifférence