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Symetis: les salariés se mobilisent pour le maintien des emplois

Locaux de Symentis.
© Thierry Porchet

Nuages noirs sur les emplois de la société d’Ecublens, rachetée en mars 2017 par le groupe américain Boston Scientific. Les salariés veulent se battre contre la délocalisation.

La direction de l’entreprise d’Ecublens envisage de délocaliser toutes ses activités en Irlande

«On assiste à nouveau à une volonté de piller le savoir-faire. Symetis parle d’un motif économique alors que le site tourne parfaitement et qu’il est rentable. Dernièrement, beaucoup de personnes ont été engagées. Et maintenant, ils veulent délocaliser en Irlande.» Le syndicaliste d’Unia Abdeslam Landry ne cachait pas sa colère la semaine dernière, après l’annonce de la société établie à Ecublens, dans la banlieue lausannoise, de déplacer ses activités à Galway en Irlande. Une situation similaire à celle de Thermo Fisher, implantée à deux pas de là, lorsque la direction américaine voulait elle aussi déplacer sa production en Tchéquie il y a deux ans.

Symetis, entreprise à la pointe du développement médical, fabrique un système d’implantation de valves cardiaques. Elle a été rachetée en mars 2017 pour le groupe américain Boston Scientific. Le 20 novembre, elle informait ses employés de sa volonté de délocaliser en Irlande, avec comme conséquence le risque de disparition des quelque 140 emplois et de l’ouverture d’une procédure de consultation. Selon Unia, tous les services seraient concernés. De son côté, la direction parle, selon l’ats, d’une évaluation du «transfert des activités de Recherche & Développement et de fabrication» de son site d’Ecublens vers celui de Galway.

Alerté, le syndicat Unia a rapidement réagi. Deux assemblées des travailleurs se sont réunies la semaine dernière. Ils lui ont donné mandat de les seconder. «Pour les salariés, le maintien de l’emploi à Ecublens est la première priorité. Ils sont prêts à se mobiliser dans ce but. Sans pression, les meilleures propositions faites dans le cadre d’une procédure de consultation peuvent finir à la poubelle», explique Abdeslam Landry, alors que la consultation devrait prendre fin à la mi-décembre.

Lors de la seconde assemblée, les travailleurs ont également élu une délégation qui s’est rendue lundi matin à un rendez-vous avec les responsables de l’entreprise. Ils ont demandé à ce qu’Unia puisse les accompagner, ce que la direction a refusé. Faute de présence syndicale, la délégation s’est retirée de l’entretien. Quant aux deux syndicalistes attendant devant la porte, ils ont été informés que la direction ne pouvait les recevoir.

Face à la sourde oreille de cette dernière, qui attend probablement la position des dirigeants américains, une assemblée générale du personnel était convoquée hier, mardi, à la sortie du travail. Des mesures de lutte pourraient être envisagées. A suivre.

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