Marier agriculture et culture pour penser une véritable transition écologique, tel est le vaste objectif du festival itinérant Slow mis sur pied par les musiciens militants Grégoire Quartier (Soils) et Béatrice Graf (Ester Poly). Du 8 août au 12 septembre, dans les cantons de Fribourg, Vaud et Genève, concerts, conférences, films et ateliers (cueillette, cuisine solaire, permaculture) sont au programme de ce projet visant à «reconnecter par la culture la population et ses essentiels agriculteurs, artisans et producteurs».
Comme l’indiquent ses cocréateurs sur leur site: «De tous les effets collatéraux que le Covid-19 aura généré l’un des plus marquants est la réactivation d’un lien fort entre les villes et les campagnes et l’urgence de réaliser la transition écologique pour éviter d’autres crises à venir. Pour soutenir le développement de petites structures: marchés à la ferme, collectifs d’indépendants, artisans, Slow se déplacera dans les campagnes, chez ceux qui nous nourrissent, investira les quartiers et leurs projets participatifs ou festivals décroissants.»
Deux questions en guise de fil rouge: «Qu'avons-nous à apprendre de la crise sanitaire causée par le Covid-19? Qu’avons-nous apprécié que nous voudrions voir perdurer après cette crise?» Et de citer le sociologue Bruno Latour, pour qui la culture est «le laboratoire où imaginer les gestes barrières contre le retour à la production d’avant-crise».