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Unia et DHL trouvent un terrain d’entente

Légende: Unia avait dénoncé, le 4 avril dernier, des conditions de travail infernales pour des salaires de misère ainsi que le licenciement d’un employé syndiqué chez des sous-traitants de DHL travaillant sur le site de l’aéroport à Genève.
© Thierry Porchet

Légende: Unia avait dénoncé, le 4 avril dernier, des conditions de travail infernales pour des salaires de misère ainsi que le licenciement d’un employé syndiqué chez des sous-traitants de DHL travaillant sur le site de l’aéroport à Genève.

A la suite d’actions du syndicat ce printemps, des améliorations des conditions de travail des livreurs employés par des sous-traitants de la multinationale ont été obtenues, tant à Genève qu’au niveau suisse

Les livreurs employés par des sous-traitants de DHL Express devraient voir leurs conditions de travail s’améliorer. Unia et la multinationale de la logistique ont en effet trouvé un terrain d’entente.

Pour rappel, le syndicat avait mené des actions au printemps pour dénoncer les conditions de travail infernales et les nombreux abus dont étaient victimes les coursiers engagés par des sous-traitants genevois de DHL, en particulier les nombreuses heures supplémentaires réalisées non enregistrées et donc non payées. «Je travaille de 6h15 à 18h30, je n’ai pas le temps de prendre une pause à midi, je mange un sandwich à l’intérieur du véhicule», témoignait un livreur. «DHL est au courant des heures que nous effectuons puisque nous sommes toujours logués sur son système informatique», assurait un autre. Unia s’était aussi élevé contre les licenciements prononcés à l’encontre de chauffeurs. Interpellé, le leader mondial de la logistique détenu par Deutsche Post avait fait la sourde oreille. Le syndicat avait dû saisir le Tribunal des prud’hommes et l’Office cantonal de l'inspection et des relations du travail. Depuis lors, DHL a accepté de discuter avec Unia et une entente a finalement été trouvée.

«Nous avions dénoncé un recours excessif à la sous-traitance et critiqué le choix de la société, qui présente un énorme risque pour le respect de la législation du travail. DHL, qui a examiné le problème à l’interne pour arriver à la même conclusion qu’Unia, a modifié le contrat des sous-traitants à Genève avec un article spécifique sur le respect de la législation en vigueur», explique Umberto Bandiera, responsable romand de la branche logistique d’Unia. Les sociétés sous-traitantes, qui étaient au nombre de quatre au printemps dans la région genevoise, ont été auditées par l’Inspection paritaire des entreprises et la situation des salariés est désormais conforme aux dispositions cantonales.

Solution suisse pour le temps de travail

«Sur la question du temps de travail, nous avons réussi à développer une formule standard d’enregistrement valable pour tous les sous-traitants et pour toute la Suisse. Avec ce nouveau dispositif, chaque employé recevra chaque mois un décompte des heures et pourra le contester. Cela afin d’éviter les heures supplémentaires à gogo et non payées, situation que nous avons connue.» Comme le souligne le secrétaire syndical, la nouvelle procédure s’applique sur le plan national, DHL exploitant des sites logistiques dans toutes les régions du pays. «Enfin, nous avons pris des engagements pour veiller au dialogue entre Unia et DHL. Le syndicat aura désormais la possibilité d’entrer en contact plus sereinement avec le personnel et de l’informer correctement sur ses droits. Le mérite de nos discussions est d’avoir trouvé des solutions structurelles. Nous vérifierons ces prochains mois si ces changements sont réellement mis en œuvre.»

En parallèle, des procédures sont toujours en cours devant les prud’hommes genevois, le syndicat défend six coursiers face à un ancien sous-traitant, HAS Sàrl.

 

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