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Valais: hausse générale des salaires des maçons

Assises de la construction du Valais en août 2021.
© Unia

Fin août, 80 travailleurs de la construction s’étaient réunis à Saint-Léonard lors d’assises organisées par Unia. Ils avaient manifesté leur détermination à obtenir une amélioration salariale pour 2022. Leur mobilisation a abouti à une hausse de 1,2% pour tous, et de 0,3% au mérite. 

En Valais, les travailleurs de la construction auront droit l’année prochaine à une augmentation de salaire. Satisfaction d’Unia

Patronat et syndicats valaisans de la construction ont signé la semaine passée un accord prévoyant une revalorisation des salaires de l’ordre de 1,5% dans le secteur. Cette hausse sera répartie comme suit: tous les travailleurs gagneront 1,2% de plus, le 0,3% restant sera partagé de manière variable et individuelle. Afin d’éviter tout abus, cette dernière part devra être reversée à au moins 30% de l’effectif d’une entreprise. «C’est un bon accord, commente Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia, qui a participé aux négociations. Il résulte de la forte mobilisation des maçons le 30 octobre dernier, mais aussi de la volonté patronale de trouver des solutions et de reconnaître les efforts fournis par les ouvriers durant une période rendue particulièrement difficile en raison du Covid. Et sachant encore que les chantiers dans le canton sont restés constamment ouverts.» Les discussions sur les salaires ont été menées avec l’Association professionnelle des entreprises du bâtiment et du génie civil du canton du Valais (AVE) et des représentants d’Unia, de Syna et des syndicats chrétiens (SCIV). Deux séances ont suffi à en favoriser l’issue positive.

Demande expresse

«Cette augmentation est non seulement nécessaire en raison du renchérissement du coût de la vie, mais aussi possible: la situation dans la construction se révèle excellente», poursuit le syndicaliste d’Unia. Dans un communiqué commun, les partenaires sociaux ont évoqué la situation saine du domaine – «la branche de la construction tient bon». Ils ont insisté sur «l’engagement exemplaire de tout le secteur» et souligné les problèmes importants de relève. Ils ont précisé s’impliquer à «sauvegarder le pouvoir d’achat des travailleurs tout en garantissant le calme nécessaire aux futures discussions». Une remarque liée au renouvellement de la Convention nationale du secteur principal de la construction (CN) qui arrivera à échéance à la fin de l’année prochaine. Cela alors que la Société suisse des entrepreneurs a refusé d’entrer en matière sur toute demande de revalorisation salariale. «Cet accord se veut également une demande expresse aux partenaires sociaux suisses de reprendre les discussions dans un dialogue constructif», notent l’AVE et les syndicats valaisans, attirant l’attention sur les risques d’un vide conventionnel au 1er janvier 2023. «Il est essentiel de maintenir des conventions nationales étendues, pour la prospérité de tous.»

Rien d’exagéré...

Pour Nico Lutz, responsable du secteur construction d’Unia et membre du comité directeur, l’accord signé en Valais prouve que les revendications salariales à l’échelle nationale ne sont pas exagérées. «Quand on souhaite trouver des solutions, on y parvient. La bonne conjoncture dans le secteur a aussi été perçue avec, à la clef, un droit à une augmentation générale. Une manière de valoriser le dur travail effectué par les maçons.»

Les partenaires sociaux valaisans rappellent encore leur implication commune et de longue durée dans la gestion des caisses sociales intégrant des prestations particulières pour la branche, dans la mise en œuvre d’une législation régissant les marchés publics, dans la lutte contre le travail au noir et la concurrence déloyale des faux indépendants ainsi que dans la promotion des métiers. «Cet accord constitue la poursuite de cet engagement commun, dans l’intérêt de la branche, des entreprises et des travailleurs.» Une entente qui profite aux quelque 9000 salariés de la construction actifs dans le canton aux treize étoiles.

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