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Valais: PBM refuse de chercher un repreneur

Bâtiment de l'entreprise PBM à Vernayaz.
© Unia

Le site de l’entreprise à Vernayaz.

La proposition faite par le personnel a été rejetée, mettant ainsi fin à une longue expérience

PBM, propriétaire de l’entreprise Constantin Martial & Cie, à Vernayaz, exclut la possibilité de chercher un éventuel repreneur du site. Pour mémoire, le groupe français, spécialisé dans la préfabrication d’éléments en béton, va fermer l’usine valaisanne, laissant 33 travailleurs sur le carreau (voir L’ES du 5 avril). Dans un communiqué commun, les Syndicats chrétiens du Valais (SCIV) et Unia ont annoncé que, à l’issue de la période de consultation, l’entreprise a refusé d’entrer en matière sur la proposition du personnel de reprise de la société, mettant fin de facto à son activité en dépit de sa riche expérience acquise tout au long de ses soixante années d’existence. «PBM estime qu’une reprise ne serait pas rentable. C’est de la mauvaise foi, un alibi. Le site a toujours été productif. Les 33 emplois sont sacrifiés», commente Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais. Et de préciser que PBM garde la raison sociale Constantin Martial & Cie et du personnel administratif, mais que la production sera désormais effectuée en France.

Les organisations des travailleurs, mandatés par les employés, vont désormais se battre pour négocier «un plan social digne de ce nom». A ce stade, PBM a proposé à ses collaborateurs une indemnité d’un mois de salaire. «Or, ce montant est bien loin du préjudice subi par les salariés, surtout les plus anciens et les plus expérimentés», ajoutent les syndicats. «Nous avons eu déjà plusieurs assemblées. Le personnel est meurtri, blessé. Il se sent trahi. Les travailleurs ont le sentiment qu’on leur a volé leur savoir-faire et qu’on les jette maintenant à la poubelle. Ils sont déterminés à obtenir davantage que l’indemnité proposée», rapporte encore le représentant d’Unia.

Les organisations des travailleurs soulignent par ailleurs que la Convention collective de travail du secteur principal de la construction rend obligatoire, en cas de licenciement collectif, la négociation d’un plan social dans «le but d’atténuer les situations socialement et économiquement difficiles des travailleurs licenciés». «Si l’ancien patron avait imaginé que PBM fermerait l’usine et liquiderait de la sorte les employés, jamais il n’aurait vendu», conclut Blaise Carron.

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