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Valais: sans convention, la grève menace

Mobilisation en Valais.
© Thierry Porchet

Colère des maçons partagée par leurs homologues du Valais. Plus de 600 travailleurs de la construction ont manifesté le 29 octobre dans les rues de Sion dénonçant eux aussi les «attaques frontales» de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) dans le cadre des négociations en cours en vue du renouvellement de leur Convention nationale (CN). Après un vote sans appel, les participants ont prévenu qu’en l’absence en 2023 d’une CN «intégrant des avancées sociales et des augmentations salariales substantielles», ils n’hésiteront pas à se mettre en grève. Une mesure de lutte à laquelle ils doivent renoncer cette année, liés de leur côté par un accord cantonal sur les salaires signé en décembre dernier. Celui-ci leur a assuré une hausse des rémunérations de l’ordre de 1,5%, répartie à raison de 1,2% de manière générale et le 0,3% restant constituant une part variable individuelle devant toutefois être reversée à au moins 30% de l’effectif d’une entreprise. En raison de cet arrangement, les syndicats se sont engagés à respecter la paix du travail, ce qui explique pourquoi les travailleurs de la construction du canton ont protesté un samedi. «Par leur mobilisation, ils ont voulu cependant donner un signal fort à la SSE... Ils rejoignent ainsi dans leur détermination leurs collègues de toute la Suisse qui ont déjà engagé la lutte», précise Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais. A noter que, lors du cortège à travers les rues de la capitale valaisanne, les manifestants ont fait une halte devant le Bureau des métiers, abritant les associations patronales de l’artisanat du bâtiment. Ils ont ainsi symboliquement invité les travailleurs de ces branches: couvreurs, ouvriers actifs dans la construction métallique, électriciens, etc., à se mobiliser eux aussi pour des majorations de salaires afin de compenser le coût de la vie et en guise de reconnaissance de leur travail.

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