Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Augmentation des salaires minimaux des temporaires

Les partenaires sociaux se sont entendus pour renouveler la CCT Location de services

Après de longues négociations, les représentants des partenaires sociaux se sont entendus pour renouveler la Convention collective de travail (CCT) Location de services pour une durée de deux ans. Conclue en 2012 entre Swissstaffing, la faîtière des prestataires de services à l’emploi, et les syndicats Unia et Syna accompagnés d’Employés Suisse et de la Société des employés de commerce, cette CCT assure des minimums en matière de conditions de travail et de rémunération, ainsi que des possibilités de formation continue à plus de 360000 travailleurs.

«Les négociations ont été difficiles, reconnaît Véronique Polito, membre du comité directeur d’Unia. Les employeurs ont bloqué les discussions pendant plusieurs mois: ils se sont braqués en raison des discussions sur la limitation du travail temporaire qui ont eu cours dans certaines branches parallèlement aux négociations. Il y a eu aussi une volonté de la part des patrons de démanteler les dispositions sur le temps de travail. Nous n'avons pas cédé à ces revendications et sommes parvenus à un accord sans démantèlement.»

Fixes, temporaires, même salaire

Si ce renouvellement ne contient pas de grands changements, les partenaires sociaux ont néanmoins pu jeter les bases pour une nouvelle CCT à l'horizon 2020-2021. «Nous avons eu de grands débats sur les salaires minimaux. L'idée est de parvenir à appliquer aux travailleurs temporaires les mêmes salaires minimaux que les employés fixes dans les branches et les entreprises dont les conventions collectives de travail n'ont pas de force obligatoire», indique la responsable syndicale. Dans les secteurs où la CCT est déclarée de force obligatoire générale, les mêmes salaires minimaux s'appliquent en effet d'ores et déjà aux travailleurs intérimaires et aux fixes. «C'est un grand changement et nous n'avons pas pu l'introduire tout de suite dans la CCT. Nous allons former un groupe de travail, qui va élaborer des solutions concrètes et préparer les bases de décisions à l'attention des délégations de négociations. Si tout va bien, le Tessin sera en 2020 le premier canton à tester le système.»

En attendant, les salaires enregistreront deux hausses consécutives, de 60 à 75 francs chacune, d’ici à 2020. «Les salaires minimaux sont très bas, en particulier pour les temporaires sans qualifications reconnues. Les augmentations que nous avons obtenues, de l'ordre de 4 à 4,5% sur deux ans pour les non-qualifiés, sont donc un pas dans la bonne direction», juge Véronique Polito.

Les signataires de la CCT doivent maintenant obtenir la ratification de leurs organes respectifs, après quoi une demande de déclaration de force obligatoire générale sera adressée au Conseil fédéral.

Pour aller plus loin

«Notre grande fierté, notre grande richesse, ce sont nos militants»

Trois militants du SEV devant le bus-exposition à Lausanne en juin 2019

Le SEV fête cette année son 100e anniversaire. Un bus-exposition relate le parcours du Syndicat du personnel des transports, créé un an après la grève générale de 1918

L’USS exige 2% de hausse générale des salaires, et plus pour les femmes!

Grève des femmes du 14 juin à Neuchâtel. Pancarte réclamant l'égalité salariale.

Pour relancer la consommation, les syndicats suisses préconisent une hausse des salaires, et un rattrapage du retard salarial dont sont victimes les femmes. Aperçu des revendications par branche

1600 personnes exigent la réintégration du délégué horloger licencié

Noé Pelet, Mickaël Béday et Camille Golay se sont rendus auprès de la direction de Dubois Dépraz

Mercredi dernier, la pétition signée durant l’été en faveur de Mickaël Béday, congédié pour ses activités syndicales, a été remise à la direction de l’entreprise Dubois Dépraz à la vallée de Joux

Comment façonner le droit du travail à l’ère de la numérisation?

Lors de la journée de formation organisée par Movendo sur le thème du centenaire de l’OIT, un atelier animé par l’avocate Anne Meier a posé les enjeux du travail et du partenariat social 4.0