Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Stop au dumping et aux semaines interminables

Un agent de sécurité de dos dans une cave sombre.
©Thierry Porchet

Les agents de sécurité travaillent parfois jusqu’à 54 heures par semaine, sans réelle compensation.

Soutenus par Unia, plus d’un millier d’agents de sécurité ont signé une pétition contre les horaires à rallonge et le dumping salarial

Signée par plus d’un millier d’agents, la pétition «Stop au dumping et aux semaines de plus de 50 heures» a été remise le 4 avril dernier à l’Association des entreprises suisses de service de sécurité. Les signataires exigent davantage de protection dans la nouvelle Convention collective de travail (CCT). Rappelons que les partenaires sociaux négocient depuis plus d’un an le renouvellement de cet accord dont la force obligatoire arrivera à échéance fin juin. Il y a donc urgence à parvenir à une solution pour éviter un vide conventionnel. Les agents réclament de meilleures conditions de travail sur différents points. «Il s’agit en particulier de revaloriser les salaires, d’améliorer la formation et de lutter contre les longues semaines de travail», précise Arnaud Bouverat, responsable national de la branche à Unia. Et pour cause. La situation dans la branche, dénonce le syndicaliste, est critique. «Des dérogations à la loi sur le travail permettent aujourd’hui aux agents de sécurité d’effectuer jusqu’à 54 heures hebdomadaires, sans réelle compensation. Une situation particulièrement néfaste pour la santé de ces employés qui sont déjà souvent amenés à travailler de nuit.» Dans ce contexte, Unia veut convaincre les entreprises de la nécessité de mettre fin aux horaires «indécents» mais aussi à la pression sur les salaires pratiquée par certains employeurs. «Nous réclamons des rémunérations plus élevées, en particulier  pour les auxiliaires qui représentent plus d’un tiers des effectifs. Ces collaborateurs touchent 22,20 francs de l’heure contre plus de 24 francs pour les autres. Conséquence: les entreprises ont tendance à préférer les contrats les plus précaires. Les emplois fixes sont menacés.» Unia juge également impératif de renforcer les contrôles, pour que la CCT «ne soit pas un simple tigre de papier». A noter que la Convention est appliquée dans les entreprises comptant au moins dix employés. Elle concerne quelque 21 000 travailleurs.

 

Pour aller plus loin

«Je suis soulagée»

La travailleuse derrière une pancarte Unia "Du respect".

Soutenue par Unia, une mère obtient une indemnité d’un mois de salaire pour licenciement discriminatoire. Une victoire d’étape rare. Témoignage

Valais: large coalition contre l’extension des ouvertures des magasins

Une syndicaliste fait signer le référendum à une vendeuse.

Tous les syndicats et partis de gauche du canton se sont engagés contre la détérioration des conditions de travail du personnel de la vente, combattue par référendum

Harcèlement sexuel: stop!

Une main d'homme tendue en direction d'une serveuse.

Quatre employées de l’hôtellerie-restauration ont eu le courage de témoigner à Genève des agissements qu’elles ont subis. Un phénomène récurrent dans la branche. Entre harcèlement sexuel et moral, patrons, chefs, collègues et clients profitent souvent de la précarité du personnel féminin. Une situation dénoncée par Unia au niveau national à la suite d’un sondage éloquent

Les caissières sont désormais sur tous les fronts

Une caisse automatique.

Les caisses automatiques servent à augmenter la polyvalence du personnel des grandes surfaces, ce qui génère beaucoup de stress, comme en témoigne une employée de Coop