Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Les agents de sécurité ont une nouvelle CCT

Agent de sécurité au travail.
© Thierry Porchet

La nouvelle Convention collective de travail des services de sécurité privés, entrée en vigueur le 1er juin,  concerne quelque 21000 salariés employés dans 230 entreprises.

Le texte contient des avancées en matière de salaires, de gestion du temps de travail ou de contrôle de la sous-traitance

La nouvelle Convention collective de travail (CCT) des services de sécurité privés est entrée en vigueur le 1er juin. Elle introduit un congé paternité de trois jours et apporte plusieurs avancées en matière de salaires, de gestion du temps de travail ou de contrôle de la sous-traitance, qui amélioreront les conditions de travail et d’embauche d’environ 21000 salariés employés dans 230 entreprises. Pour mettre sous toit le nouveau texte, les partenaires sociaux, soit l’Association des entreprises suisses de services de sécurité (AESS) d’un côté et Unia de l’autre, auront eu besoin de trois ans. «Les négociations auront été longues et difficiles», explique le responsable de la branche du syndicat, Arnaud Bouverat. «Même si elle ne se situe pas à la hauteur de nos espérances, la nouvelle CCT contient toutefois plusieurs progrès très attendus. Pour la première fois, il est introduit une limitation pour les longs mois de travail. Un supplément de 25% sous forme de salaire ou de temps libre devra être accordé lorsque les 210 heures mensuelles auront été dépassées. Nous souhaitions évidemment une limite plus basse, mais nous avons tout de même obtenu cette mesure de protection de la santé qui s’avérait urgente et nécessaire», détaille Arnaud Bouverat. Le syndicat a aussi décroché un supplément pour le port d’arme à feu de 2 francs par heure et de 150 francs au maximum par mois. «Déjà attribué par de grandes entreprises, il bénéficiera à l’ensemble des salariés de la branche.» Autre nouveauté, les sous-traitants des entreprises membres de l’AESS seront désormais tenus de respecter la CCT. «Sans être comparable à la responsabilité solidaire en vigueur dans la construction, il s’agit malgré tout d’un pas important afin que les contournements de la CCT soient rendus impossibles, nous aurons des moyens au niveau paritaire pour remettre les entreprises dans le droit chemin, explique le syndicaliste. Il était important d’engranger ces améliorations, mais la revalorisation des salaires reste insuffisante.» Des augmentations des rémunérations d’entrée comprises entre 0,5% et 1% selon les catégories ont été acceptées. «Nous allons lancer un sondage salarial, probablement à la rentrée, dans l’idée de demander des négociations salariales d’ici à la fin de l’année», annonce Arnaud Bouverat. «Un autre cheval de bataille, que les partenaires sociaux estiment prioritaire, est l’application de la CCT aux petites entreprises.» Aux côtés de grands acteurs comme Securitas ou Protectas, la branche dénombre en effet une kyrielle de petites sociétés de moins de dix employés exemptées de la déclaration de force obligatoire de la CCT. En attendant une extension facilitée de celle-ci, Unia et l’AESS invitent les collectivités publiques à veiller sur la qualité des conditions de travail et des prestations en ne sélectionnant dans leurs appels d’offres que les entreprises respectant la CCT.

Pour aller plus loin

Commerce de détail: recrutement à la peine

Vendeuse dans un supermarché.

Une étude de Credit Suisse met en lumière la pénurie de main-d’œuvre croissante qu’affronte le commerce de détail, peu attractif. Lignes maîtresses et réaction d’Unia

Les magasins valaisans pourraient fermer à 19h

Tractage.

Le Grand Conseil a accepté un projet visant à étendre les horaires d’ouverture. Si une deuxième lecture est prévue, les opposants – dont Unia – pensent déjà à lancer un référendum

Elvetino: accord salarial conclu

Au terme d’une seule séance de négociations, un accord salarial a été conclu entre les syndicats Unia, SEV et Elvetino, annoncent les partenaires sociaux dans un communiqué commun...

Le sous-traitant d’Uber Eats dans le collimateur de l’Etat

Action de 2019 avec une panacarte représentant un clown McDonald's hurlant "Halte au dumping salarial".

L’Office cantonal de l’emploi de Genève veut soumettre la société Chaskis à la location de services, qui offrirait de meilleures conditions d’embauche aux livreurs