Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Vers des transports publics à l’œil?

Un bus.
© Thierry Porchet

Monter gratuitement dans un bus à Lausanne ou ailleurs dans le canton pourrait être possible si l’initiative populaire aboutit.

Plusieurs organisations de gauche et de défense de l’environnement du canton de Vaud ont lancé, la semaine dernière, une initiative populaire «Pour des transports publics gratuits, écologiques et de qualité»

Des transports publics gratuits dans tout le canton de Vaud? C’est ce que propose le comité vaudois pour la gratuité des transports publics qui, la semaine dernière, a annoncé le lancement de son initiative populaire cantonale. Le projet, mené par une large alliance, réunit notamment les sections vaudoises du POP, de Solidarités, des Jeunes Verts ou encore de la Grève du climat. Et fait suite à plusieurs initiatives similaires conduites dans d’autres cantons. «La gratuité des transports publics vise un triple objectif: social, économique et écologique», a souligné Anaïs Timofte du POP Vaud, lors d’une conférence de presse organisée mercredi passé à Lausanne. D’après les initiateurs, la gratuité des transports augmenterait substantiellement le pouvoir d’achat des utilisateurs. Et garantirait une meilleure inclusion sociale, avec un accès facilité aux lieux de culture, de formation ou encore de soins. L’alliance rappelle également que les usagers financent aujourd’hui près de la moitié des coûts des transports publics. Et les dépenses liées à ces derniers s’élèvent à 7,7% du budget des ménages suisses.

Bénéfice pour les commerçants

Estimant le coût du projet entre 300 et 350 millions de francs, le comité soutient que l’Etat de Vaud a largement les moyens de le financer. «Nous n’aurions pas besoin de toucher à la fiscalité. L’argent se trouve déjà dans les caisses du Canton», a défendu Hadrien Buclin de Solidarités Vaud. De plus, cette mesure permettrait de redynamiser les centres-villes et de renforcer l’attractivité touristique de l’agglomération. Un bénéfice pour les commerçants. «Il est opportun de lancer cette initiative actuellement car, avec le Covid, les transports publics ont massivement perdu en fréquentation. Ce projet permettrait de reconquérir les usagers et d’empêcher que ces derniers ne partent vers des moyens de transport individuels et motorisés», a encore argué Hadrien Buclin.

Transition écologique

L’idée des transports publics gratuits a déjà fait son chemin dans d’autres villes comme celles de Dunkerque (France) et de Tallinn (Estonie) qui l’ont concrétisée. L’expérience des deux villes montre une forte augmentation de l’utilisation des transports publics à la suite de leur gratuité au détriment de la voiture. Albertine, de la Grève du climat Vaud, a renchéri: «A Dunkerque, 10% des usagers ont décidé de vendre ou de ne plus utiliser de véhicules motorisés.» En optant pour cette solution, le Canton de Vaud franchirait un pas en direction de son plan climat. Plus largement, cette proposition va dans le sens de l’Accord de Paris, que la Suisse a signé. Et qui vise à limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5 °C.

Pour aller plus loin

Syngenta: stop aux pesticides extrêmement dangereux!

remise de pétition

Jeudi dernier à Bâle, Public Eye a remis à Roman Mazzotta, directeur de Syngenta Suisse, une pétition contresignée par près de 38000 personnes, devant des portraits de militants...

«Nous utilisons l’atmosphère comme une poubelle»

Manifestation à Lausanne.

De nombreux spécialistes ont participé à la rencontre, dont le climatologue Jean-Pascal van Ypersele, ancien président du GIEC

Changer nos habitudes pour sauver la planète

Un tracteur dans un champ.

Dans son dernier rapport, le GIEC donne des pistes sur de nouvelles façons de produire et de consommer afin de ralentir le réchauffement climatique. «Chaque action compte», selon son vice-président

Pas de planète B

Greta Thunberg et Jacques Dubochet lors du rassemblement autour de la cause climatique à Lausanne.

Quelque 450 grévistes du climat provenant de 38 pays se sont réunis durant une semaine à Lausanne pour définir leur stratégie future. Parole à des militants et point de vue scientifique