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Unia veut des mesures concrètes contre la traite d’êtres humains

La Suisse entend renforcer la lutte contre la traite d’êtres humains. L’Office fédéral de la justice a annoncé la semaine dernière élaborer un troisième plan d’action national, qui se concentrera notamment sur la traite à des fins d’exploitation du travail. Les poursuites pénales et l’aide aux victimes seront renforcées, tandis que toutes les instances politiques concernées devraient être davantage impliquées.

En saluant cette annonce, Unia a appelé à intégrer les partenaires sociaux à ces efforts. «Chaque acteur, non seulement les syndicats, mais aussi les représentations patronales, doit assumer son rôle pour que les victimes et les témoins de ces crimes puissent être détectés, accompagnés et protégés de manière efficace et que les employeurs criminels soient fermement sanctionnés», écrit le syndicat dans un communiqué, en formant le vœu que ce nouveau plan d’action ne se limite pas à des «déclarations d'intention, mais prévoie également des mesures concrètes et un calendrier pour leur mise en œuvre».

La traite d’êtres humains est une réalité en Suisse, pas seulement dans les métiers du sexe, puisqu’elle a été aussi constatée dans les secteurs de la restauration, du travail domestique, de la construction ou encore de l’agriculture. Des personnes sont ainsi contraintes de travailler par la menace, la violence, la tromperie ou par des dettes imposées frauduleusement.

Unia veut agir contre ce fléau en sensibilisant et en formant le personnel et les membres du syndicat, en consolidant les contacts avec les victimes et les témoins, en améliorant la coordination avec les associations et les autorités de poursuites, ainsi qu’en menant des actions sur le plan politique. Le syndicat exige une meilleure protection des victimes et des témoins lors des enquêtes, il demande un renforcement des instruments de procédure pénale et propose de mieux sensibiliser et former les acteurs concernés.

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