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Le personnel de pharmacie se mobilise en masse

Dans une pharmacie.
© Neil Labrador/archives

Quelque trois assistantes en pharmacie sur quatre ont répondu au sondage distribué par Unia dans les enseignes du canton. Des revendications précises ressortent de cette consultation, comme l’instauration d’un salaire minimum de 4300 francs fois 13 et d’une convention collective de travail.

Trois quarts des assistantes en pharmacie vaudoises ont répondu à un sondage sur leurs conditions de travail. Elles demandent une revalorisation de leur métier

Avec l’acceptation d’AVS 21 le dimanche 25 septembre, les assistantes en pharmacie comme tant d’autres employées de ce pays vont donc travailler une année de plus. Une pilule difficile à avaler, alors que ce métier, majoritairement féminin et relevant du domaine de la santé, n’est déjà pas reconnu à sa juste valeur. Face à l’évolution et à la complexification du métier, ainsi qu’à la pénurie de personnel – à tel point que des primes de recrutement de plusieurs milliers de francs sont proposées par de grandes chaînes –, la revalorisation est nécessaire selon Unia Vaud. Dans un communiqué publié la semaine dernière, le syndicat indique: «Des améliorations concrètes, rapides et importantes des conditions de travail du personnel des pharmacies ne peuvent plus attendre.» Preuve en est les résultats du sondage lancé auprès du personnel vaudois en juin. La grande majorité des assistantes en pharmacie demandent: un salaire minimum à 4300 francs fois 13; l’ouverture de discussions en vue d’une Convention collective de travail spécifique à la branche; et une grille salariale évolutive en fonction de l’expérience et des formations acquises. «La généralisation de la 5e semaine de vacances et l’indexation pleine et entière des salaires font également partie du top 5 de la liste des 12 propositions soumises par ce sondage aux salariées de la branche par le comité syndical des assistantes en pharmacie d’Unia Vaud», précise le syndicat.

75% de participation

Plus de 740 personnes ont répondu au questionnaire. Soit un taux de participation de 75% environ, alors même que certains pharmaciens n’ont pas facilité la mise à disposition du sondage, selon Unia. «C’est impressionnant, se réjouit Gwenolé Scuiller, secrétaire syndical. Le potentiel de mobilisation est vraiment important dans ce secteur. J’espère qu’une dynamique romande se mette en place, car les enjeux sont les mêmes partout.» Cet engagement du personnel semble ainsi démentir les propos tenus par Christophe Berger, président de la Société vaudoise de pharmacie (SVPh), dans le journal Le Courrier du 24 juillet dernier, qui expliquait en substance que les exigences irréalistes du syndicat étaient alors «proposées par une petite dizaine d’assistantes non représentatives de l’entier de la branche».

Pour discuter des résultats du sondage et des suites à lui donner, une assemblée vaudoise du personnel est organisée le 24 octobre à Lausanne.

Unia invite le personnel de la branche à l’Assemblée vaudoise des assistantes en pharmacie, lundi 24 octobre à 19h30, restaurant Tibits, salle l’Atelier, à la Gare de Lausanne.

Plus d’informations et inscriptions sur: vaud.unia.ch/ag-pharmacies

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