Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Adoption de la réforme LPP: le référendum est programmé

«Cette réforme est une catastrophe, portant particulièrement préjudice aux femmes et aux bas et moyens salaires.» Spécialiste en assurances sociales à Unia, Brigitta Bernet ne cache pas sa déception à la suite de l’acceptation, le 17 mars, de la réforme de la LPP par le Parlement. Cette révision se traduira par une perte de rentes pouvant atteindre, chiffre le syndicat, 270 francs par mois. Lors de la campagne de votation sur AVS 21, les partis bourgeois s’étaient pourtant engagés, après le relèvement de l’âge de la retraite des femmes, à prendre en compte la problématique des rentes insuffisantes. «Ils n’ont pas tenu leur promesse... Il ne reste rien du compromis judicieux des partenaires sociaux qui aurait permis de garantir le niveau des rentes dans le 2e pilier – solution qui avait été trouvée avec les syndicats bien que souvent accusés de ne pas faire de concessions... La majorité bourgeoise en a fait un projet de démantèlement entraînant des détériorations notables pour les assurés.» Le syndicat estime que les déductions salariales augmenteraient parfois de plus de 7% pour les personnes à petits revenus. «Une situation dangereuse dans le contexte d’inflation et de hausse du coût de la vie avec pour conséquence un affaiblissement du pouvoir d’achat.» Les rentes des caisses de pension continueront par ailleurs à diminuer quand bien même elles ont déjà baissé de plus de 10% depuis 2015. Pour Unia, la réforme constitue «une attaque frontale contre le niveau de vie des retraités actuels et futurs». «Elle va complètement dans la mauvaise direction. Le 2e pilier doit rester une assurance sociale et non devenir un self-service pour les assureurs et le secteur financier.» Dans ce contexte, le syndicat annonce qu’il soutiendra, avec l’Union syndicale suisse, le référendum d’ores et déjà programmé. «Il sera lancé à la fin du mois», précise encore Brigitta Bernet, insistant sur la nécessité d’améliorer les rentes. Et rappelant aussi le combat mené en faveur d’une 13e rente AVS qui vient d’être rejetée par le Parlement (voir ci-dessous). «Les assurances sociales ne sont pas supposées faire de profit. L’AVS et la LPP ne remplissent pas leur mandat constitutionnel qui est d’assurer un maintien adéquat du niveau de vie à la retraite. Une situation qui déstabilise la société. C’est pourquoi nous soutiendrons le référendum et lutterons pour “AVS x13”. Qui a travaillé toute sa vie mérite une vie digne.»

Pour aller plus loin

«65 ans, c’est toujours Non!»

Une femme, poing levé, brandit un portrait d'Alain Berset sur lequel on peut lire: "Toucher une rente annuelle à vie de 200000 francs, mais demander aux femmes de travailler une année de plus pour toucher leurs retraites."

Les femmes n’ont pas à travailler un an de plus. Elles l’ont dit une nouvelle fois haut et fort le 5 septembre lors de la venue du conseiller fédéral Alain Berset à Lausanne pour une conférence sur AVS 21. A quelques jours de la votation, la mobilisation prend de l’ampleur. La jeunesse est aussi au rendez-vous

Vers un Non à AVS 21?

Un récent sondage révèle que le camp des partisans de la réforme AVS 21 s’éroderait petit à petit…

Taux d’intérêt minimal trop bas dans le 2e pilier

L’Union syndicale suisse demande au Conseil fédéral de fixer un taux supérieur à 1% pour 2023

Les inégalités face à la retraite: une date révélatrice

Gros plans sur les mains d'une femmes. D'un côté un billet. De l'autre de la petite monnaie.

En huit mois, les hommes touchent autant de rentes que les femmes en une année. Le 29 août a marqué l’Equal Pension Day 2022 en Suisse