Unia Fribourg veut renforcer le pouvoir des militants
Unia Fribourg veut un syndicat «toujours plus fort», ouvrant la voie à des mobilisations, à l’exemple de celle des maçons en 2022.
L’assemblée des délégués de la région a adopté un nouveau règlement qui remet la démocratie et les décisions des membres au cœur du syndicat. Explications
Le 27 avril a eu lieu l’assemblée des délégués d’Unia Fribourg, l’organe décisionnel suprême. A cette occasion, ont été traités les comptes et le budget de la région, les activités du syndicat ou encore les luttes à venir. Par ailleurs, un nouveau règlement de fonctionnement a été adopté à la majorité, «pour un syndicat toujours plus fort».
«Notre règlement était assez ancien et ne correspondait plus aux statuts d’Unia, explique François Clément, secrétaire régional d’Unia Fribourg. Un groupe de travail a donc planché pendant quasi un an sur un nouveau projet, qui intègre Unia 2.0.» L’objectif? Faire du syndicat un outil de lutte efficace où chaque personne a un rôle à jouer pour faire changer les choses.
«Concrètement, la volonté est de renforcer le pouvoir des militants, souligne le responsable syndical. Les instances démocratiques ont été réformées afin que les permanents syndicaux soient limités dans leurs prérogatives. Ils doivent être dans l’accompagnement des membres, s’assurer que la démocratie est respectée, mais sans prendre position à leur place ou les influencer. Ce sont les militants qui doivent décider du sort de leur syndicat, et leur président se verra chargé de responsabilités.»
Dans le même sens, le règlement, qui doit encore être ratifié par le Comité central d’Unia, prévoit de limiter à trois mandats de quatre ans le poste de secrétaire régional. «Là aussi, le secrétaire régional en place est tenu d’assurer la relève et la suite avant son départ.» François Clément se dit très satisfait de ce nouveau règlement. «Nous sommes contents, et le processus était important: les militants ont été intégrés aux questions qui les concernent et tous ceux qui le souhaitaient ont pu participer. C’est un vrai projet collectif!»
Enfin, les délégués ont adopté la résolution «Mobilisons-nous pour le minimum syndical – L’indexation des salaires!». Celle-ci demande à Unia Fribourg d’agir pour une indexation automatisée des salaires à l’inflation afin de garantir que les travailleurs et les travailleuses du canton ne perdent pas du pouvoir d’achat en période de crise.
Pour Hugo Pereira, président du comité vaudois des échafaudeurs qui a développé sa fibre syndicale en arrivant en Suisse, l’engagement collectif est la clé du succès.
Pause Café avec Jean-Daniel Jimenez
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