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Un Romand à la tête de l’Union syndicale suisse?

Le comité central d’Unia a nommé Pierre-Yves Maillard comme candidat à la succession du président sortant de l’USS, Paul Rechsteiner. Mais rien n’est encore joué

A 66 ans, Paul Rechsteiner quittera l’Union syndicale suisse fin novembre, après plus de vingt ans de présidence. Pour le remplacer, une quinzaine de candidats potentiels ont été approchés par la commission de recherches de l’USS créée à cette occasion. Trois personnes ont clairement annoncé leur souhait d’être candidat: le conseiller d’Etat vaudois Pierre-Yves Maillard, les conseillères nationales Barbara Gysi (Saint-Gall) et Marina Carobbio (Tessin). Le conseiller national valaisan Mathias Reynard ne s’est pas, jusqu’à aujourd’hui, officiellement porté candidat, mais n’a pas caché son intérêt.

Dans un second temps, Pierre-Yves Maillard a fait une demande de soutien à Unia, dont le comité central a décidé, à une large majorité, de le nommer à la candidature. Parallèlement, MmeGysi a été désignée par l’Association du personnel de la Confédération (APC) qu’elle préside. 

En effet, ce sont les fédérations, les Unions syndicales cantonales ou les groupes d’intérêt de l’USS (commission femmes, retraités, migrants, jeunesse, LGBT) qui peuvent désigner les candidats à l’élection.

Plusieurs critères pèsent dans la balance: la question de l’élection d’une femme, la région linguistique, le renouveau générationnel ou encore la possibilité d’une coprésidence. A noter que, dans le comité présidentiel actuel de l’USS, comptant neuf personnes y compris le président, il y a un seul Romand, et trois femmes.

Le vote final se déroulera lors du congrès de l’USS les 30 novembre et 1erdécembre prochains. La réélection du comité présidentiel aura lieu également à ce moment-là. 

Pour mémoire, Unia représente, avec ses 200000 membres, la plus grande fédération de l’USS. Cette dernière compte 16 syndicats et quelque 380000 membres.


 

Pour une femme à la présidence de l’USS

«Après vingt ans de présidence masculine, l’heure est venue pour une présidente de l’USS.» Le message de la commission féminine de l’Union syndicale suisse est clair. Vendredi dernier, dans un communiqué, elle annonçait avoir décidé, à l’unanimité, de recommander au congrès de l’USS les deux candidates à la succession de Paul Rechsteiner: Marina Carobbio du SSP et Barbara Gysi de l’APC. La commission relève que l’USS n’a connu qu’une seule coprésidente dans son histoire, Christiane Brunner entre 1994 et 1998. «Il est plus que temps qu’une femme se trouve à la tête de la plus grande faîtière syndicale, d’autant plus que non seulement le monde du travail, mais les syndicats aussi se féminisent toujours plus», souligne la commission. Et d’expliquer qu’à l’heure où la lutte pour l’égalité salariale et contre les discriminations est à l’ordre du jour, comme la préparation de la grève des femmes de 2019, élire une présidence féminine donnerait non seulement l’exemple en matière de place dans des positions dirigeantes, mais aussi «un signal clair pour les femmes et l’égalité maintenant!».

La commission féminine a entendu les deux candidates. «Ces deux femmes possèdent l’expérience de direction, la capacité à s’imposer et les compétences nécessaires pour diriger à l’avenir l’USS», écrit-elle, en parlant encore de «personnalités fortes et combattives» qui «dirigeraient efficacement l’USS demain».  

L’ES

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