Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

«Six ans que nos salaires brûlent à petit feu: ça suffit!»

Unia Valais a mené une action au petit matin devant les ateliers de représentants patronaux pour exiger une hausse de 120 francs dans le second œuvre

Les travailleurs du second œuvre valaisan sont fâchés. Alors que les primes d’assurance maladie ont augmenté de 30,8% entre 2013 et 2017, que les loyers ont aussi pris l’ascenseur durant cette période avec une hausse de 6,2%, leurs salaires réels n’ont progressé que de 1,3%! «Six ans que nos salaires brûlent à petit feu! Ça suffit!» affichait le tract distribué par Unia Valais le 3 octobre dernier à l’aube. Ce matin-là, des syndicalistes se sont invités aux portes d’ateliers appartenant aux présidents ou aux membres des associations patronales du second œuvre valaisan pour rappeler la revendication des salariés de leur secteur, partagée par tous leurs collègues en Suisse romande (voir aussi ci-dessus): pour défendre leur niveau de vie, les travailleurs exigent une hausse des salaires réels et minimaux de 120 francs par mois, cela dès le 1er janvier 2019.

Sur les 20000 travailleurs du second œuvre romand, exerçant entre autres dans les métiers du bois et de la peinture, 5500 se trouvent en Valais. «Une partie du pouvoir d'achat des salariés de ces professions est partie en fumée alors même que les rythmes de travail s'intensifient!» s’indigne Unia Valais dans un communiqué. Pour «mettre fin à cette véritable disette salariale», le syndicat rappelle qu’il a lancé une campagne depuis quelques mois déjà. Avec la présence du slogan des travailleurs du second œuvre lors de la fête du 1er Mai, sur des gourdes distribuées cet été durant la canicule sur les chantiers ou encore sur une pétition qui circule actuellement dans les lieux de travail.

En se rendant ce 3 octobre au matin devant les entreprises de représentants patronaux valaisans, à Monthey, Martigny, Sion, Sierre et Brigue, et en distribuant aux salariés un nouveau tract exigeant 120 francs d’augmentation pour tous, «Unia a voulu une nouvelle fois démontrer sa détermination pour qu'enfin les salariés du second œuvre romand voient leurs efforts quotidiens récompensés à leur juste valeur et qu'ils puissent ainsi maintenir leur pouvoir d'achat et leur niveau de vie.»

 

Sangliers contre le gril des salaires

Le second œuvre jurassien mobilise lui aussi contre les flammes qui grignotent les salaires des travailleurs. Unia Transjurane organise ce dimanche 14 octobre à 11h une journée conviviale et de protestation à la Cabane forestière de Châtillon, à La Côtatte. Au programme: du sanglier à la broche et des animations pour les enfants. Les familles sont à l’honneur.

Inscriptions: anne-may.boillat [at] unia.ch (anne-may[dot]boillat[at]unia[dot]ch) ou sur: www.transjurane.unia.ch.

Vaud: Assemblée générale

Vendredi 19 octobre, les membres du comité vaudois du second œuvre invitent leurs collègues à participer à une assemblée générale (18h) suivie d’une «soirée conviviale de protestation». L’occasion de faire le bilan des négociations et de voter une résolution sur les salaires 2019. Les militants sont attendus dès 17h au refuge des Saugealles à Epalinges (route du chalet Boverat/Les Saugealles).

Inscriptions: lionel.roche [at] unia.ch (lionel[dot]roche[at]unia[dot]ch) ou francisco.piresmachado [at] unia.ch (francisco[dot]piresmachado[at]unia[dot]ch).

Pour aller plus loin

Les travailleurs français appelés à se mobiliser le 12 décembre

En un peu plus d’un an, la CGT a recensé plus de 180 plans de licenciements, menaçant 150000 emplois. Aux quatre coins de l’Hexagone, des grandes entreprises du secteur de l...

La mobilisation massive des dockers aura payé

Après trois jours de grève et le blocage de 36 ports sur la côte est des Etats-Unis et le golfe du Mexique, les dockers américains ont repris le travail début octobre. Pas moins de...

Bébés accros au sucre

Une pétition munie de 105000 signatures a été remise fin septembre aux représentants de l’entreprise Nestlé à Vevey lors d’une action de protestation. Le texte, porté par Public...

Débrayage suite aux annonces de restructuration chez Tamedia

Pour protester contre la restructuration radicale annoncée dernièrement par l’éditeur zurichois Tamedia, des débrayages ont eu lieu à Genève et à Lausanne le jeudi 12 septembre. Des représentants de plusieurs syndicats – dont Arnaud Bouverat, secrétaire régional d’Unia Vaud – sont venus apporter leur soutien aux employés romands, les appelant à lutter collectivement et solidairement contre cette restructuration.