Les salaires minimaux des horlogers valaisans revalorisés
Unia a obtenu une substantielle revalorisation des salaires minimaux de l’horlogerie valaisanne, qui ont augmenté au 1erjanvier de 130 francs mensuels pour la main-d’œuvre non qualifiée et de 120 francs pour le personnel qualifié.
Rappelons que ces salaires minimaux ne sont pas fixés dans la Convention collective de travail (CCT) des industries horlogère et microtechnique, mais négociés par canton ou région par les partenaires sociaux. Or, malgré la bonne conjoncture enregistrée par la branche et les efforts déployés par les salariés, les employeurs valaisans se refusaient l’année dernière à accorder une augmentation significative de ces minima. Ils ne proposaient que 30 francs, soit 4 francs de plus seulement que le montant du renchérissement accepté sur le plan national. Inadmissible pour le syndicat, qui avait rompu les discussions durant l’été et saisi les instances conventionnelles comme le prévoit la CCT en cas de blocage.
Un accord sur les augmentations 2018 et 2019 a finalement pu être trouvé au sein des instances nationales. Le salaire minimal pour la main-d’œuvre non qualifiée est porté à 3570 francs et à 4520 francs pour le personnel titulaire d’un CFC. Par ailleurs, une nouvelle catégorie salariale pour les employés au bénéfice d'une attestation fédérale de formation professionnelle a été introduite, dont le minimum a été arrêté à 4040 francs. Notons que ces salaires sont versés treize fois pas an et que les minimaux s’appliquent aussi aux travailleurs temporaires.
«On déplore d’avoir dû saisir les instances, mais le résultat est tout à fait intéressant, le renchérissement est largement compensé, commente Blaise Carron, secrétaire syndical d’Unia Valais. Nous appelons maintenant les employeurs à répercuter les augmentations des salaires minimaux sur les salaires réels, faute de quoi le personnel bénéficiant d'un salaire supérieur à ceux négociés verrait la valeur de son travail décroître.»