Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Syndicats en Europe: menaces sur les droits des salariés

Unia invite à sa 13e Journée d’Olten qui aura lieu le 23 février. Elle portera sur le rôle des syndicats en Europe face aux attaques néolibérales et à la montée des nationalismes

Ouverte aux militants d’Unia, aux membres, aux secrétaires et à toutes les personnes intéressées, la traditionnelle journée de réflexion et de débat d’Olten se déroulera le samedi 23 février prochain de 9h30 à 16h*. Cette année, la discussion portera sur la question des droits des salariés menacés partout en Europe en présence d’hôtes internationaux. 

Dans son invitation à cette 13eédition, le syndicat mentionne l’accord-cadre institutionnel dont les négociations ont été menées par le Conseil fédéral avec l’Union européenne. Il souligne que si les lignes rouges posées par le gouvernement lui-même n’ont pas encore été franchies, c’est grâce à la pression des syndicats. «Pour l'instant, nous avons pu empêcher une réduction massive des mesures de protection des salaires; mais les plans de dérégulation des forces néolibérales ne sont pas pour autant écartés», note Unia, précisant que, de son côté, l’UDC a déposé récemment une initiative «de résiliation», dont l’objectif est de supprimer la libre circulation des personnes. Pour le syndicat, cette initiative amènerait à l’effondrement des mesures d'accompagnement et de protection des salaires. Il ajoute qu’un «retour à l'ancien système de contingents discriminatoire diviserait les travailleurs, restreindrait leurs droits et encouragerait la xénophobie». Face à cela, Unia se bat pour «des droits des salariés plus forts et égaux pour tous».

«Dans toute l'Europe – et au-delà – les syndicats font l'objet d'attaques similaires. Les entreprises et les gouvernements mettent en œuvre des stratégies néolibérales pour maximiser les profits, créant ainsi une pression salariale, des conditions de travail précaires et une insécurité sociale. Avec leurs fausses solutions xénophobes, les partis populistes de droite tirent partout leur épingle du jeu. Ce n'est qu'avec la solidarité transnationale que les syndicats pourront lutter avec succès contre ce phénomène», relève Unia, qui entend placer, dans le cadre de la Journée d’Olten, la situation suisse dans le contexte international. A cet effet, trois personnalités venues d’Allemagne, de Belgique et d’Autriche participeront aux discussions sur les origines de la situation et les contre-stratégies syndicales à apporter. Il s’agit de Sophie Bose, chercheuse en sciences sociales à l'Université de Iéna en Allemagne, du Belge Rudy De Leeuw, président de la Confédération européenne des syndicats (CES), et d’Oliver Röpke, chef du bureau européen de l’Union syndicale autrichienne (ÖGB).

*Journée d’Olten, samedi 23 février de 9h30 à 16h, Hôtel Arte à Olten. Le repas est offert. Inscriptions jusqu’au 9 février, auprès de: ariane.chevalier [at] unia.ch. Plus d’infos: unia.ch/fr/actualites/evenements/detail/a/15543/

 

 

Pour aller plus loin

Délégué syndical licencié à Cointrin

Le Syndicat des services publics (SSP) a dénoncé le 9 décembre le licenciement abusif d’un délégué syndical de Custodio, entreprise en charge de la sûreté à l’aéroport de Genève...

Manœuvres chicanières chez les sous-traitants des TPG

Entourant leur collègue Pierre Délias, à gauche, les délégués syndicaux sont allés remettre la pétition exigeant le retrait de l’avertissement reçu au siège de l’entreprise RATP Dev à Satigny, qui possède aussi la compagnie d’autocars Helvécie.

Un délégué syndical de RATP Dev a reçu un avertissement avec menace de licenciement

«Je suis heureux d’avoir fait de la CGAS un modèle»

Portrait de Claude Reymond.

Claude Reymond, l’infatigable secrétaire de la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), passe le témoin. Interview

Unia réclame 100 francs d’augmentation dans le second œuvre romand

Mobilisation du second oeuvre romand en octobre 2018.

Alors que les négociations salariales s’ouvrent dans le secteur, une enquête révèle que deux tiers des travailleurs renoncent aux loisirs ou aux vacances faute de pouvoir d’achat suffisant