Unia et la Fédération vaudoise des entrepreneurs lance une campagne de prévention
De la crème solaire et des messages de sensibilisation sont distribués depuis quelques jours sur les chantiers du canton de Vaud (et disponibles gratuitement dans tous les secrétariats), une campagne menée dans le cadre du Fonds santé et sécurité des travailleurs dans le secteur de la construction par Unia et la Fédération vaudoise des entrepreneurs. Dans un communiqué commun, se fondant sur les chiffres de la Suva, ils rappellent que «le rayonnement ultraviolet du soleil est chaque année à l’origine d’un millier de cas de cancer de la peau chez des personnes travaillant en plein air en Suisse». Le syndicat et la fédération soulignent: «Les grandes chaleurs ne doivent pas constituer un prétexte pour ôter les vêtements de sécurité, tels que le casque, les gants ou les chaussures de protection.»
Si aucune obligation légale n’existe quant à l’arrêt de travail sur le chantier, le patron est tenu de protéger la santé de ses salariés. L’employeur doit donc sensibiliser son personnel aux risques, fournir de l’eau, de la crème solaire, augmenter les pauses (à l’ombre et au frais), réduire les charges et les efforts physiques en fonction de la température, et adapter les horaires de travail.
Pression des délais
Au niveau national, Unia rappelle que «les délais et les contraintes de temps ne doivent pas mettre en danger la santé des employés»! Le syndicat souligne que «pendant les périodes de chaleur, les accidents augmentent de 7%». Selon lui, au-delà de 30 degrés, le travail ne doit être effectué qu’à l’ombre. Et les chantiers directement exposés au soleil (par exemple sur les autoroutes ou le long des rails) comme ceux à forte réverbération (surfaces en goudron ou en béton, entre autres) devraient être fermés à partir d’une température de 35 degrés. Unia demande aux maîtres d’ouvrage de faire preuve de souplesse quant aux délais et de ne pas infliger d’amendes à la suite d’éventuels retards dus aux conditions météorologiques difficiles.
Dans tous les cas, les employeurs ont aussi la possibilité de faire appel à l’indemnité en cas d’intempérie de l’assurance chômage. Comme l’écrit le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO): «Les conditions météorologiques sont la cause de la perte de travail si la poursuite des travaux est techniquement impossible en dépit de mesures de protection suffisantes, engendre des coûts disproportionnés ou ne peut être exigée des travailleurs et si l'interruption dure au moins un jour entier ou un demi-jour.»