Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

L’USS dit non à «l’arnaque fiscale»

L’Union syndicale suisse (USS) appelle à voter Non à la modification de la Loi sur l’impôt fédéral direct qui prévoit une déduction fiscale plus élevée des frais de garde des enfants par des tiers. Ce projet, combattu par référendum par le Parti socialiste suisse, ferait passer, au niveau des impôts fédéraux, le montant déductible pour cette garde de 10100 francs au maximum à 25000 francs par enfant. La déduction générale pour enfant passerait, elle, de 6500 francs à 10000 francs.

Pour l’USS, comme pour le PS, il s’agit là d’une «arnaque fiscale» qui offrirait une baisse d’impôts aux mieux lotis. «La proposition est en apparence séduisante», souligne Urban Hodel, coresponsable de la communication de la faîtière syndicale. Cependant, «seuls les hauts revenus en profiteraient», déplore-t-il.

Ainsi, selon l’USS, rien ne changera pour 44% des familles. «Elles gagnent trop peu pour profiter ne serait-ce qu’un peu de la nouvelle déduction. Par exemple, une mère célibataire avec deux enfants et 80000 francs de revenu brut annuel ne verrait aucune différence sur ses impôts. Et ce, alors que de nombreuses familles sont touchées par la crise et auraient justement besoin d’un vrai soutien», poursuit Urban Hodel.

La baisse des rentrées fiscales engendrée par cette modification législative représenterait un trou de 370 à 380 millions de francs pour l’impôt fédéral direct. «Les 70% de cette somme, c’est-à-dire 260 millions de francs, iraient aux 20% des familles qui ont les plus hauts salaires», note le responsable, ajoutant que plus la rémunération s’accroît, plus le cadeau fiscal augmente aussi.

Au final, «ce sont les classes moyennes qui paieraient l’addition», au vu des baisses budgétaires qui pourraient être reportées sur les garderies ou les transports publics. L’USS exige qu’au lieu de diminuer les impôts des personnes les plus aisées, il faut «réduire les primes maladie des familles à faibles et moyens revenus».

Pour aller plus loin

Une grande victoire pour les travailleurs les plus précaires

Campagne d'Unia en faveur du salaire minimum à Genève.

Le 27 septembre, les Genevois ont plébiscité le salaire minimum à 23 francs l’heure. Une mesure dont se félicite Unia, qui demande qu’elle entre immédiatement en vigueur

Vocations politiques dans l’Arc jurassien

Affiches électorales dans le Jura.

Alors qu’une responsable d’Unia vient d’être élue à l’exécutif de Bienne, d’autres syndicalistes se présentent dans les cantons de Neuchâtel et du Jura. Pour jouer quel rôle?

Le «référendum de la honte» déposé

L’UDC et le MCG avaient lancé la récolte de signatures contre le fonds destiné aux plus précaires

Le salaire minimum au cœur du débat

Aldo Ferrari lors du tractage en faveur de l'initiative pour un salaire minimum à Genève.

Unia et le MCG se sont affrontés le 8 septembre à Genève pour parler de l’initiative sur le salaire minimum et de l’initiative de résiliation, toutes deux en jeu lors des prochaines votations