Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Pas d’accord sur les salaires dans la construction

Chantier à l'arrêt.
© Thierry Porchet

Les négociations sur les salaires dans le secteur principal de la construction ont échoué. Mercredi dernier, à l’issue de leur troisième rencontre, les représentants des syndicats Unia et Syna, d’un côté, et de la Société suisse des entrepreneurs (SSE), de l’autre, se sont quittés en total désaccord. Lors de la première réunion de négociations, Unia et Syna avaient présenté leur revendication salariale pour 2021: 100 francs d’augmentation pour tous. Demande ramenée à 60 francs plus un franc pour le panier de midi, soit environ 80 francs au total, face au refus des employeurs. Lors du deuxième round de négociations, les patrons n’étaient pas davantage entrés en matière sur cette prétention revue à la baisse, mais avaient invité aussi les représentants des travailleurs à carrément envisager une baisse des salaires minimums et réels en raison de la réduction du chiffre d’affaires du secteur, évaluée à 5% par la SSE, et du recul des prix à la consommation (-0,9%). Mercredi dernier, la SSE n’a pas démordu de cette idée et a rejeté une nouvelle proposition syndicale: une prime Covid octroyée à tous. Une position qualifiée d’«irresponsable» dans un communiqué commun d’Unia et Syna. Le besoin de rattrapage salarial va augmenter, rendant plus difficile la recherche de personnel qualifié; or, malgré la crise, la conjoncture reste stable dans la construction, le nombre de projets et de demandes a considérablement augmenté en septembre et les perspectives pour l’année prochaine sont bonnes, soulignent les deux syndicats, qui appellent les employeurs «responsables» à augmenter les salaires au niveau de l’entreprise.

Pour aller plus loin

La nouvelle CCT des échafaudeurs s’étend

Ouvrier sur un échafaudage.

A partir du 1er juin, toutes les entreprises d’échafaudages devront se plier aux nouvelles dispositions de la CCT, ainsi qu’à l’augmentation générale de 35 francs

Syndicats bannis de chantiers

Action d'Unia à l'entrée d'un chantier. Sur une banderole on peut lire: Protection.

A Genève, Unia accuse les entreprises générales de porter atteinte à la liberté syndicale mais aussi de mettre en danger les travailleurs de la construction en cette période de crise sanitaire

«La distance sociale est impossible à respecter sur les chantiers!»

Secrétaire syndical d'Unia portant un masque présente une photographie montrant des travailleurs à l'oeuvre les uns à côté des autres.

Lors d’une intervention musclée, les syndicats genevois ont demandé l’arrêt du chantier du quartier de l’Etang, en vain. En Suisse, Unia réclame le renforcement des contrôles

Les chantiers doivent fermer

Contrôle d'Unia sur un chantier à Belmont (Vaud).

Unia martèle l’importance d’arrêter le travail de la construction. Un sondage montre que les mesures de protection de l’OFSP ne sont pas respéctées