Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

La CCNT de l’hôtellerie-restauration s’applique à Uber Eats

Une nouvelle expertise juridique montre que les coursiers d'Uber Eats doivent bénéficier des dispositions sur le salaire et la durée de travail prescrites par la Convention collective nationale de travail de l’hôtellerie-restauration (CCNT). Commandé par Unia au professeur Kurt Pärli de l’Université de Bâle, l’avis de droit juge que la livraison de repas relève de la location de services puisque les coursiers sont loués à des restaurants. Dans un arrêt du 29 mai 2020, la Chambre administrative de la Cour de justice du canton de Genève était arrivée aux mêmes conclusions. De force obligatoire, la CCT location de services doit donc s’appliquer. Toutefois, en vertu de son article 3, c’est la CCT en vigueur dans l’entreprise ou la branche qui doit être utilisée en ce qui concerne le salaire et le temps de travail. En l’occurrence la CCNT. Concrètement, cela signifie un salaire horaire de 23 francs au moins pour les coursiers d’Uber.

A Genève, les livreurs de repas gagnent 23,14 francs de l’heure à la suite de la décision du tribunal administratif forçant la multinationale à les salarier et de l’introduction du salaire minimum cantonal cet automne. Mais la CCNT comprend un treizième salaire, cinq semaines de vacances, six jours fériés par an et limite le travail hebdomadaire à 42 heures. En outre, les employés genevois d’Uber Eats sont engagés par une société tierce, Chaskis SA. Or, selon l’Ordonnance sur le service de l’emploi et la location de services, la relocation de personnel dont les services ont déjà été loués est interdite. A l’appui de ce rapport d’expert, Unia exige donc qu’Uber assume directement sa responsabilité d’employeur, que la CCNT soit appliquée et que, à défaut, l’entreprise y soit contrainte par les autorités.

L’expertise est disponible (en allemand) sur: unia.ch

Pour aller plus loin

Les salaires minimums dans les shops vont augmenter

Shop de station-service de nuit.

Bonne nouvelle pour le personnel des shops des stations-services: les salaires minimums vont augmenter au cours de ces trois prochaines années. Une hausse qui atteindra, en 2024, un total de 130 francs de plus par mois. D’autres avancées ont été inscrites dans la Convention collective de travail de la branche qui vient d’être renouvelée

«Le pire règlement du canton»

Référendum brandi, la ville d'Echallens en arrière-plan.

Muni de près de 1080 signatures, un référendum contre l’extension des horaires d’ouverture des magasins à Echallens vient d’être déposé à la Municipalité

Les Bains de Saillon laissent le personnel sur le carreau

Entrée des bains fermés par un bandeaud de sécurité.

Au total, 117 licenciements sont prononcés, soit plus de deux tiers de l’ensemble des employés, et aucun plan social n’a été accordé

Unia défile avec les postiers français

Banderole Unia "Face aux abus systèmatiques en Suisse: DPD doit négocier!"

Le 22 juin, une délégation d’Unia a participé à Paris à une manifestation de postiers. Ceux-ci étaient en grève pour défendre leurs conditions de travail et d’engagement, s’opposer...