Trois questions à Jean-Luc Alt, porte-parole de la Suva
25000 accidents par an, est-ce que c’est trop?
Evidemment, c’est toujours trop, et c’est pour cette raison que nous menons ces campagnes de sensibilisation auprès des employeurs. Cela dit, d’une manière générale, on se rend compte que ce chiffre a tendance à diminuer. Cela s’explique par l’automatisation des tâches et par le fait que les mesures de prévention font effet. Après, l’accident n’est pas toujours évitable, il y a aussi le facteur malchance à prendre en compte. Notre mot d’ordre pour les apprentis, c’est d’oser dire stop quand on ne sait pas ce qu’on fait et demander à son référent.
Est-ce que les employeurs devraient en faire davantage?
On ne peut pas dire qu’ils n’en font pas assez. Les entreprises sont conscientes des risques sur les chantiers et dans l’industrie et sont de plus en plus sensibilisées: énormément de choses ont été mises en place. Elles sont toujours plus soumises à des dispositions légales qui les contraignent à étudier leurs erreurs et à corriger le tir, faisant baisser le nombre d’accidents (voir ci-dessous les chiffres des risques de cas en constante diminution dans les branches assurées à la Suva).
Est-ce que la Suva prévoit de nouveaux outils de prévention?
Tout à fait, le service Développement planche actuellement sur un travail de prévention et de communication ciblé, afin de rendre encore plus sûr le quotidien professionnel des apprentis. Ses contours sont encore flous mais des pistes sont notamment explorées du côté de la réalité virtuelle augmentée.
Plus d’infos sur: suva.ch