Plus de 62000 signatures ont été récoltées contre l’augmentation du financement par la Suisse de Frontex, cette agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes chargée de «protéger» les frontières extérieures de l’Europe. Dans les faits, c’est au refoulement de dizaines de milliers de personnes, au détriment du respect des droits humains, que cette agence opère. Un nombre incalculable de migrants se noient, meurent de froid, de maladie, ou des séquelles de mauvais traitements en tentant de trouver refuge sur le continent européen. La Suisse, membre de l’Espace Schengen, participe à cette politique inhumaine.
L’automne passé, le Parlement a accepté d’augmenter la contribution du pays à Frontex, la portant de 24 millions aujourd’hui à 61 millions de francs d’ici à 2027. La Suisse mettra également à disposition davantage de gardes-frontières et d’experts pour participer aux opérations de Frontex. Une vaste coalition d’organisations de solidarité avec les migrants avait lancé le référendum contre ces décisions. Malgré la pandémie et un vent politique contraire, elles se sont réjouies d’avoir pu déposer, la semaine dernière (photo), les signatures à la Chancellerie fédérale. La votation est annoncée pour le 15 mai prochain.