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Vers un congé parental vaudois?

Le Parti socialiste a lancé son initiative pour un congé de 34 semaines à se partager entre les deux parents, pour une meilleure conciliation entre vie privée et professionnelle et davantage d’égalité

Vaud sera-t-il le premier canton suisse à mettre en place un congé parental? En tout cas, c’est bien l’ambition du Parti socialiste, qui a officiellement lancé sa campagne de récolte de signatures le 14 janvier pour son initiative «Pour un congé parental vaudois!». Les initiateurs, soutenus par six partis politiques et quatre associations partenaires, ont jusqu’au 16 mai pour récolter 12000 signatures en faveur d’un congé rémunéré de 34 semaines pour les familles vaudoises, y compris homoparentales et adoptantes. «C’est une mesure ambitieuse, progressiste et sociale», se félicite Jessica Jaccoud, présidente du Parti socialiste vaudois (PSV) dans un communiqué de presse. Cette dernière rappelle qu’en septembre 2020, le peuple de son canton avait dit oui à plus de 80% au congé paternité de deux semaines. «Un résultat réjouissant, mais encore loin de ce qu’attendent les familles.»

Que des avantages!

Le congé parental proposé par le PSV se décompose de la manière suivante: 16 semaines pour les mères (soit deux de plus que le congé maternité prévu par la loi), 14 semaines pour l’autre parent (soit 12 de plus que le congé paternité) et 4 semaines à se partager entre les deux. Ce congé serait financé par l’Etat, l’employeur et l’employé, et rémunéré au même montant que l’allocation maternité et paternité.

«Par cette initiative législative, les membres du comité souhaitent proposer un congé parental visant à renforcer la politique égalitaire et familiale cantonale», poursuit Jessica Jaccoud. «Un temps accordé aux parents qui permettra un partage plus équilibré des tâches domestiques à l’arrivée d’un enfant, et qui favorisera aussi l’instauration d’un lien privilégié avec l’enfant dès sa naissance ou son accueil.» Cette mesure «moderne», et «ancrée dans son temps» vise par ailleurs à favoriser le retour des femmes sur le marché du travail après une naissance. «L’arrivée d’un enfant ne devrait ni constituer un risque de pauvreté ni être source d’exclusion sociale, insiste la députée dans l’argumentaire de l’initiative. Les femmes demeurent encore trop largement discriminées sur le marché du travail du fait de leur maternité et du congé qui suit la naissance de l’enfant.»

Pour plus d’informations ou pour signer l’initiative, rendez-vous sur: congeparentalvaud.ch

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