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Dernière journée du 4e Congrès ordinaire d’Unia

Congrès par écrans interposés.
© Lucas Dubuis

En juin de l’année dernière, le Congrès d’Unia s’était tenu de manière décentralisée en raison de la pandémie. Réunis dans les régions, les délégués étaient reliés par écrans interposés au Palais des congrès de Bienne où siégeait la présidence. Cette année, tous se retrouveront en présence dans ce même lieu.

Le 26 février se tiendra le troisième jour du 4e Congrès ordinaire d’Unia, débuté les 4 et 5 juin 2021. Les délégués seront appelés à se prononcer sur plusieurs textes d’orientation de politique syndicale

Ce samedi aura lieu le troisième et dernier jour du 4e Congrès ordinaire d’Unia. Après la tenue semi-virtuelle des deux premiers jours les 4 et 5 juin 2021, l’événement sera clôturé par une journée supplémentaire pour laquelle les déléguées et délégués seront présents sur place, à Bienne.

Ils devront statuer sur quatre textes d’orientation sur des sujets de politique syndicale, à savoir: «Des droits des salariés forts: les mêmes pour toutes et tous», «Pour plus de temps, plus d’argent et du respect», «Reconversion écosociale» et enfin «Pour une sortie de crise solidaire».

Ce sera aussi le moment de traiter les résolutions émanant des unités organisationnelles ainsi que des propositions générales et relatives aux statuts et aux règlements.

Vania Alleva, présidente du syndicat, revient sur cette suite de congrès.


Quels sont les enjeux de cette dernière journée?

En juin 2021, nous avons pris des décisions stratégiques importantes. Pour cette seconde partie de congrès, scindé en deux à cause de la pandémie, il s’agira de discuter de l’orientation politique que l’on donnera à notre travail syndical pour les années à venir.

Est-ce que la pandémie a changé ou influencé les orientations politiques du syndicat?

Cette crise profonde a mis encore plus en évidence l’importance de la mobilisation pour défendre ses droits ou les obtenir. La précarisation des conditions de travail s’est accentuée, tout comme la crise climatique. La pandémie a rendu encore plus visibles les injustices sociales. Les riches continuent de s’enrichir, les salaires stagnent et les rentes baissent. Enfin, les tentatives de déréglementation de la part de la droite patronale sont de plus en plus fortes, comme cela a été le cas au Parlement avec les horaires de travail ou les différentes tentatives d’extension des horaires d’ouverture des magasins.

La reprise conjoncturelle est bien meilleure que ce qu’on craignait il y a un an, mais les salariés aussi doivent profiter de l’augmentation de la productivité par une hausse des salaires et une réduction du temps de travail. Il faut donc lutter pour une répartition plus juste des richesses.

Le lancement d'une initiative est au programme?

Le Congrès décidera s’il propose à l’Union syndicale suisse le lancement d’une initiative populaire. Et si oui, laquelle. Il y a quatre projets en discussion, dont la réduction du temps de travail dans une perspective d’un futur social et durable. Concernant cette thématique, la juste répartition entre temps de travail et temps libre ainsi qu’une meilleure répartition du travail rémunéré et non rémunéré sont une revendication syndicale centrale.

D’autres projets seront également soumis aux délégués comme le financement d’une reconversion éco-sociale, la garantie des emplois et la protection contre les licenciements, notamment syndicaux, terriblement insuffisante en Suisse. Les débats seront sans aucun doute passionnants, et le Congrès décidera de la forme à donner à ces combats.

Quels sont les défis auxquels Unia devra faire face ces quatre prochaines années?

En plus de tout ce que je viens d’évoquer qui sera au cœur des documents d’orientation, des échéances importantes vont arriver comme le renouvellement de grandes conventions collectives de travail, notamment dans le secteur principal de la construction, dans l’industrie des machines ou encore dans l’hôtellerie-restauration. Les rentes et la lutte contre l’augmentation de l’âge de la retraite, elles aussi, seront au cœur de notre travail syndical.

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