Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Nocturnes vaudoises: nouveaux arrangements

Rue commerçante à Yverdon.
© Thierry Porchet

A Yverdon, il n’y aura plus de Black Friday, remplacé par le marché de Noël qui sera ouvert jusqu’à 20 heures.

Dans la perspective de Noël, les partenaires sociaux ont réglé la question des nocturnes dans les villes d’Yverdon et de Vevey

Un compromis a été trouvé entre Unia et la Société industrielle et commerciale d’Yverdon concernant l’élargissement des horaires des magasins durant la période de Noël. Dans la ville thermale, six nocturnes sont prévues jusqu’à 20h dont une le samedi. «En échange de celle-ci, nous avons obtenu que les commerces ferment leurs portes le 24 décembre à 17h», précise Giorgio Mancuso, secrétaire syndical à Unia. L’homme se réjouit par ailleurs que le Black Friday prévu normalement le 25 novembre jusqu’à 22h n’ait pas lieu. «Il sera remplacé par le marché de Noël qui se termine à 20h.» Parallèlement, le syndicat a négocié que les vendeuses et les vendeurs ne fassent pas plus de quatre nocturnes chacun, y compris celle du vendredi. Un chiffre abaissé à trois pour le personnel avec enfant âgé de 11 ans et moins. «Nous avons encore décroché une indemnité de 15 francs par nocturne.» Des compensations identiques ont été acceptées à Vevey. Dans cette ville, il y aura trois nocturnes les 20, 21 et 22 décembre qui dureront jusqu’à 20h au lieu de 22h auxquelles se greffe encore celle hebdomadaire du vendredi, jour où les enseignes tirent les stores plus tard. «En contrepartie, l’employabilité des travailleurs sera limitée.»

Ces arrangements, discutés avant l’été déjà et valables pour cette année, ont été ensuite présentés au personnel dont une majorité les a validés. «A Yverdon, nous avons pu consulter 170 personnes et 220 à Vevey.»

Giorgio Mancuso se montre assez satisfait des résultats, en particulier sur le renoncement au Black Friday à Yverdon et l’horaire réduit des nocturnes. «Mais, temporise-t-il, on ne saurait oublier que cette période génère une importante surcharge pour les employés alors que les compensations financières sont dérisoires. L’idéal serait de parvenir à conclure une Convention collective de travail cantonale (CCT) qui permettrait aussi d’harmoniser les horaires.» Le syndicaliste estime néanmoins que le modèle adopté est acceptable. A noter que les accords trouvés se sont inspirés de la situation lausannoise. Depuis 2021, dans la capitale vaudoise, qui dispose pour sa part d’une CCT, les trois nocturnes qui duraient auparavant jusqu’à 22h ont été remplacées par six autres se terminant à 20h. Une décision prise pour une période de dix ans.

Pour aller plus loin

La lutte chez Smood continue

Action Smood à Genève.

Les livreuses et les livreurs de Smood poursuivent leur combat. Les anciens grévistes traversent une période difficile et exigent la fin de l’ubérisation, de la flexibilisation à outrance et de la précarité. Avec Unia, ils ont protesté à Genève et appellent les autorités à agir

Ken Loach: «Les salariés de DPD méritent un syndicat fort»

«Chaque travailleur devrait avoir le droit à un emploi sûr, à un salaire qui fait vivre une famille et à aucune obligation d'heures supplémentaires. Tout le monde a le droit d...

1000 signatures en solidarité avec les chauffeurs licenciés de DPD

Une pétition munie de quelque 1000 signatures récoltées en une poignée de jours seulement a été adressée la semaine dernière à DPD. Ce texte exige la réintégration de cinq...

Smood: échec de la conciliation

Mosaïque de mobilisations Smood en décembre 2021.

Lancée après cinq semaines de grève, la procédure de conciliation entre les employés de Smood et la direction de la société de livraison s’est soldée par un échec. Unia condamne le licenciement de grévistes et continuera à se mobiliser pour faire respecter les droits des salariés. L’assemblée du personnel a décidé de reprendre les actions syndicales