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Appel à une nouvelle grève féministe le 14 juin 2023

Femmes de l'USS.
© Monique Wittwer

La plupart des femmes présentes dans la salle se sont rassemblées devant la tribune du congrès pour soutenir la proposition d'organiser une nouvelle grève féministe l'an prochain.

A l'occasion du 57e Congrès de l'USS, juste avant le débat sur la grève féministe, Daniela Modonesi, du syndicat italien FILT-CGIL et présidente de la section Assistance aéroportuaire de la Fédération européenne des ouvriers des transports (ETF) a présenté son combat pour la défense des femmes et des hommes dans le transport aérien. Une lutte contre les conséquences de la concurrence introduite sur le marché des services d’assistance par une directive européenne de 1997 libéralisant le secteur: aggravation des conditions de travail, dumping salarial, exposition du personnel, surtout les femmes, aux clients mécontents, etc. Elle a partagé sa lutte pour que le travail des hôtesses de l’air, garantes de la sécurité dans les avions, soit reconnu. Et celle contre la violence sur les lieux de travail, qu’elle soit physique ou psychologique, qui affecte en premier lieu le personnel féminin. «Les syndicats doivent faire pression pour que la Convention 190 de l’OIT soit ratifiée. Nous devons bannir la violence sur la place de travail», a-t-elle lancé, invitant tous les syndicats à s’investir dans ce travail.

Le congrès s’est ensuite tourné vers la grève féministe. Une douzaine de femmes sont montées à la tribune pour soutenir une résolution et plusieurs propositions en faveur de l’organisation d’une nouvelle grève le 14 juin 2023. Elles ont été rejointes devant la scène par la plupart des déléguées présentes. «Nous avons impulsé la grève de 2019 lors du congrès des femmes de l’USS il y a cinq ans. Cela a été une mobilisation historique, la plus grande de l’histoire suisse depuis la grève générale de 1918. La grève féministe va au-delà des idées de grève du travail. Nous, les féministes, avons réinventé cette lutte. Il est temps de prendre au sérieux les revendications des femmes travailleuses. Nos syndicats doivent sortir de la logique de paix du travail», ont scandé les militantes. Une déléguée tessinoise d’Unia a rappelé que les revendications de 2019 n’ont pas été réalisées: «Nous devons préparer notre mobilisation sur les lieux de travail, avec nos syndicats. Nous devons être plus organisées, plus visibles. Toutes les femmes, tous les hommes doivent participer. Ce n’est pas seulement une affaire de femmes. Nous devons agir de manière transversale pour que cette grève soit un succès.»

A l’issue de la discussion, la résolution «En avant pour la grève féministe – L’égalité, c’est maintenant!», par laquelle l’USS appelle à une nouvelle grève le 14 juin 2023, a été acceptée à une large majorité.

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