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Des chantiers dignes, ça passe aussi par les WC

Après avoir bataillé contre l’utilisation tous azimuts de toilettes chimiques sur les chantiers, Unia Genève s’en prend à la prolifération des urinoirs

A Genève, les syndicalistes d’Unia qui visitent quotidiennement les chantiers du canton sont étonnés de voir fleurir sur plusieurs d’entre eux des urinoirs, de différentes tailles et formes. Disposés directement sur le lieu de travail, ils évitent aux travailleurs de faire des allers-retours aux toilettes. «L’objectif est d’économiser du temps de travail et de dissuader les employés de retourner à la cabane, ce qui prend quelques minutes, expose José Sebastiao, secrétaire syndical responsable du secteur. C’est inadmissible! La dignité et le respect des travailleurs doivent passer avant les délais. Les entreprises doivent également prendre en compte la présence, même minime, des femmes sur les chantiers, pour qui les urinoirs ne sont évidemment pas adaptés. Il faut donner un coup d’arrêt à cette nouvelle pratique.»

Etat saisi

Avant cette prolifération des urinoirs, Unia avait déjà bataillé contre le recours de plus en plus fréquent aux toilettes chimiques sur les chantiers alors que la législation cantonale (RChant) ne les tolère qu’en cas d’impossibilité de raccordement au réseau. «Après être intervenus auprès de certaines entreprises, de maîtres d’ouvrage et des instances étatiques de contrôle, nous avions réussi à faire appliquer le règlement et donc à stopper l’utilisation abusive des toilettes chimiques sur les chantiers», rappelle José Sebastiao.

Unia a de nouveau saisi les instances de contrôle pour obtenir l’interdiction des urinoirs. «Les travailleurs et les travailleuses ont le droit de disposer d’installations de WC adéquates. Respecter la dignité du personnel est aussi une obligation de l’employeur.»

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