Unia Vaud a mené une action au centre-ville de Lausanne pour inciter la population à signer l’initiative en faveur d’un salaire minimum cantonal
Animation le 10 juillet dernier sur la place du 14-Juin au centre de Lausanne. Des syndicalistes et des militantes et militants d’Unia ont organisé une action pour promouvoir la récolte de signatures en faveur d’un salaire minimum cantonal. Rappelons qu’Unia, avec d’autres partis et organisations, a jusqu’au 12 septembre prochain pour réunir 12000 paraphes. Entre musique, discours et slogans, la petite équipe a attiré l’attention des passants sur la nécessité de fixer un tarif horaire plancher de 23 francs brut. «En 2023, avec l’augmentation du coût de la vie, les salaires ont baissé, et cela pour la troisième année consécutive. C’est du jamais-vu depuis la Seconde Guerre mondiale», a lancé Tamara Knezevic, secrétaire syndicale, et d’ajouter: «La hausse du coût de la vie signifie que tout augmente, nos loyers, nos primes d’assurance maladie, le chauffage, l’électricité, l’essence et finalement l’alimentation. Il s’agit d’une perte de pouvoir d’achat énorme. Aujourd’hui, le message est clair: tout augmente sauf nos salaires.» Selon la collaboratrice d’Unia, les rémunérations actuelles, comparées à celles de 2020, se révèlent inférieures de 3%. Une situation particulièrement problématique dans le secteur tertiaire, et notamment dans la vente, l’hôtellerie-restauration ou encore le nettoyage, où les conditions de travail précaires et les salaires particulièrement bas rendent difficiles les fins de mois pour le personnel. «Travailler dans ces domaines signifie souvent être payé moins de 4000 francs brut, entre 3500 francs et 3800 francs, et de même dans des professions disposant d’une Convention collective de travail. Avec l’inflation, couvrir les besoins de base devient de plus en plus compliqué... L’heure est venue d’inverser la tendance.» Plusieurs militantes ont aussi pris brièvement la parole. Clotilde, vendeuse, a rappelé que plusieurs cantons avaient déjà adopté le salaire minimum: «C’est un outil pour combattre la précarité et vivre dignement.» Rigeat, travaillant dans la restauration depuis des années, a dénoncé des rémunérations qui stagnent en dépit de la vie chère. De son côté, Jamila, retraitée, a souligné qu’un meilleur salaire était synonyme de meilleure rente. L’action s’est terminée par un appel à signer les deux initiatives, l’une ancrant le principe d’un salaire minimum dans la Constitution, l’autre proposant une nouvelle loi fixant un tarif de 23 francs brut de l’heure indexé sur le coût de la vie au 1er janvier.