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Après une vie de labeur, le droit à une rente digne

La manifestation nationale servira aussi à la promotion d’une 13e rente AVS et à la lutte contre la retraite à 67 ans que les Jeunes libéraux-radicaux veulent imposer

«A cause de l’inflation et de la hausse des loyers et des primes maladie, les retraités perdront, d’ici à fin 2024, l’équivalent d’une rente mensuelle entière.» Face à ce constat, l’Union syndicale suisse (USS) met les bouchées doubles pour défendre son initiative populaire en faveur d’une 13e rente AVS sur laquelle nous voterons au printemps prochain. Selon un récent sondage, 68% de la population la soutiennent. «Aujourd’hui, l’AVS ne suffit clairement pas, la rente mensuelle moyenne se montant à tout juste 1800 francs», souligne l’USS dans un récent communiqué. Un problème accentué par l’augmentation du coût de la vie. Dans ce contexte, les syndicats veulent le renforcement de cette assurance à laquelle tout le monde participe et profite de ses améliorations, en particulier les femmes. L’organisation faîtière note que l’AVS se porte bien, se basant sur les récentes perspectives financières de la Confédération. «Ces prochaines années, celle-ci réalisera un excédent annuel d’environ 3 milliards de francs. Contrairement aux scénarios catastrophes diffusés année après année, la fortune de l’AVS augmentera à 67 milliards de francs d’ici à la fin de la décennie. C’est environ 20 milliards de francs de plus qu’aujourd’hui.» L’USS rappelle que la rente AVS doit, après une longue existence de travail, permettre de vivre décemment, comme mentionné dans la Constitution fédérale. «Pourtant, ce printemps, le Parlement n’a même pas voulu d’une pleine compensation du renchérissement dans l’AVS... Par rapport au salaire moyen, les retraités ont aujourd’hui 500 francs de moins dans leur porte-monnaie qu’en 1975.» Les syndicats argumentent encore en soulignant que les rentes du 2e pilier ont fortement baissé ces dernières années, bien que les cotisations aient augmenté. Et qu’aucune compensation du coût de la vie n’est prévue.

La manifestation servira encore à lutter contre la volonté des Jeunes libéraux-radicaux de relever l’âge de la retraite à 67 ans comme ils le réclament dans leur initiative. «Un non-sens absolu compte tenu de la réalité du marché du travail», commente l’USS, soucieuse de cette «nouvelle attaque contre les salariés ordinaires».

 

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