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48 postes sauvés chez Generali

La direction nyonnaise propose de réduire le nombre de transferts à 40. Les employés veulent s'assurer un plan social en béton

Entre les départs, les transferts acceptés et les solutions trouvées à l'interne, ce sont 40 postes qui seront supprimés à Nyon, au lieu des 108 annoncés en novembre. Si les employés reconnaissent que Generali a fait un pas vers eux, ils ne sont pas convaincus de la stratégie de leur direction. Afin de protéger tous les collaborateurs, ils ont mandaté Unia pour négocier un plan social exemplaire.

La période de consultation touche à sa fin chez Generali à Nyon. Après que les employés aient déposé leurs propositions pour maintenir les 108 postes menacés sur le site nyonnais, la direction s'est prononcée le 31 janvier. Elle propose de sauvegarder 48 emplois. Concrètement, le service informatique, voué initialement à déménager à Adliswil (ZH), sera maintenu à Nyon: 35 de ses 40 employés pourront donc y rester. Les 13 autres «rescapés», en provenance du pôle qui gère les contentieux, seront eux reclassés dans un nouveau centre de clientèle prochainement créé. Par ailleurs, si l'on compte les sept employés qui ont accepté le transfert vers Zurich, les sept qui ont retrouvé un poste à l'interne à Nyon et les six qui ont quitté l'entreprise, il reste à ce jour quarante postes concernés par le transfert vers Adliswil, et donc quarante postes supprimés quoi qu'il en soit à Nyon.

Pas convaincus
Le 31 janvier, quelque 100 employés de Generali se sont réunis lors d'une assemblée générale pour faire le point sur la situation. Yves Defferrard, secrétaire régional d'Unia Vaud en charge du dossier, a tenu à féliciter le personnel. «Vous avez réalisé un exploit! Malgré les conditions défavorables auxquelles vous avez été confrontés, vous avez réussi à rendre un rapport de qualité, et dans les délais. Vous êtes partis de rien et vous avez tout construit.» Admiratif, le syndicaliste a rappelé que c'était une première pour Unia que d'accompagner des travailleurs issus du monde de l'assurance. Il s'est ensuite exprimé sur la position de la direction. «Tous les postes n'ont pas pu être sauvés mais la direction a fait un certain effort», reconnaît Yves Defferrard. Dans l'assemblée, on est loin de crier victoire. Sceptiques, les salariés ne se sentent pas sauvés, mais en sursis. Ils n'arrivent pas à se projeter sur l'avenir de Generali, et ne croient pas en la pérennité de cette stratégie. «Nous sommes contents pour les 48 postes sauvés même si nous sommes convaincus que ce n'est qu'une solution temporaire, s'est exprimé un membre de la délégation du personnel. Maintenant nous allons devoir nous battre pour négocier un plan social en béton qui protège tout le monde.»

Un peu d'espoir
Mis à part une personne, toute la salle a voté pour la négociation d'un plan social avant le 20 février, mandatant Unia pour cette tâche. Les conditions sont claires: le plan social doit protéger l'ensemble du personnel de Generali, ceux qui restent autant que ceux qui seront licenciés, qui sont partis ou qui ont accepté le transfert, et ce afin d'assurer les arrières de chacun. Un planning de séances de négociation devait être établi à la fin de la semaine dernière entre Unia et la direction, qui s'est montrée au premier abord ouverte à «assumer ses responsabilités sociales» selon Yves Defferrard. Et le dirigeant syndical de conclure. «Ce n'est pas terminé, le plan social n'empêche pas qu'on continue à trouver des solutions pour sauvegarder des places de travail sur le site...»

Manon Todesco