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Les maçons veulent 150 francs de plus

Leur salaire n'ayant pas été augmenté durant trois ans les maçons revendiquent une hausse de 150 francs par mois

Venus de toute la Suisse, quelque 400 maçons se sont réunis samedi dernier à Berne lors de leur «landsgemeinde de la construction». A cette occasion, ils ont décidé de réclamer une augmentation de salaire de 150 francs de plus par mois pour les années 2018 et 2019. Une action symbolique a soutenu leur revendication.


Trois ans sans augmentation, ca suffit! Venus de toute la Suisse, quelque 400 maçons ont réclamé samedi dernier à Berne une hausse de leur salaire de 150 francs par mois au total à faire valoir en 2018 et 2019, par exemple 100 francs la première année et le solde la seconde. Leurs arguments? Un coût de la vie qui n'a cessé d'augmenter. «Les primes d'assurance maladie ont explosé. Le loyer, la nourriture... Tous les prix ont été majorés. Les salaires doivent suivre», relève François Clément, membre de la direction du secteur de la construction. Pour l'assemblée, cette revendication n'a rien d'exagéré, sachant que la branche se porte globalement bien, à l'exception du génie civil, qui affiche un léger recul. Tout en reconnaissant les importantes améliorations de la Convention nationale du secteur principal de la construction obtenues en début d'année dans le cadre des négociations menées avec la Société suisse des entrepreneurs, Unia note que, pour la troisième année consécutive, les patrons ont refusé de revoir les rémunérations à la hausse.

Stagnation injustifiable
«Le blocage des salaires est incompréhensible et représente un affront envers les maçons dont le métier est particulièrement pénible. On ne peut justifier l'actuelle stagnation des salaires. Il y a de moins en moins d'ouvriers sur les chantiers pour abattre un volume de travail croissant. Le secteur est toujours plus rentable. Il est normal que les travailleurs touchent leur part du gâteau».
Outre une revalorisation de leur rémunération, les maçons exigent aussi de meilleures indemnités pour les paniers repas et le défraiement des kilomètres. «L'idée est de maintenir le pouvoir d'achat des intéressés», relève encore le collaborateur d'Unia précisant que les discussions débuteront au cours de l'année. «Nous espérons être entendus. Sinon, nous parlerons avec les travailleurs. Nous n'écartons pas la possibilité de prendre des mesures de luttes.»

Action symbolique
A l'issue de l'assemblée, les participants ont défilé à travers la ville et rejoint la Place fédérale où ils ont organisé une action symbolique pour illustrer leur revendication. A l'aide de 600 briques signées de maçons de toute la Suisse, ils ont formé le chiffre géant de 150. Une autre manière de dire qu'ils ont assez attendu, que le temps d'honorer leur revendication est arrivé.

Sonya Mermoud