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Licenciements contestés

Les 146 licenciements annoncés par Swissmetal dépassent ce qui avait été annoncé. Unia proteste et cherche des solutions

Pour sa 2e phase de licenciements, Swissmetal annonce 146 suppressions d'emploi, sans tenir compte des 14 emplois sauvés lors de la première charrette. Unia réprouve cette attitude. Il dénonce aussi la fermeture du secteur fonderie à Reconvilier et attend de la direction qu'elle étudie les propositions qui lui seront faites par le syndicat et le personnel pendant le délai de consultation.

Swissmetal a annoncé la semaine dernière la suppression de 146 emplois. Cette décision constitue la deuxième phase d'un plan de restructuration établi au mois de mai déjà et dans lequel le groupe soleurois projetait de rayer 153 postes de travail sur ses sites de Reconvilier et de Dornach. La première étape s'était terminée en juin dernier. A cette époque, Swissmetal entendait prononcer 21 licenciements mais grâce à l'intervention soutenue du syndicat Unia et des commissions du personnel, ce nombre avait pu être réduit à 7 seulement. Or le chiffre annoncé par la direction laisse apparaître que les postes qui avaient été sauvés ont été remis dans la nouvelle charrette de licenciements. «C'est inadmissible», proteste Beda Moor, responsable de l'industrie des machines à la direction d'Unia. «Swissmetal a tout simplement reporté dans la 2e phase les 14 licenciements que nous avions réussi à faire annuler. Cette manière de faire n'est pas conforme aux engagements pris par la direction.»

«Risques importants»
Le syndicaliste fait aussi part de ses réserves quant à la stratégie industrielle du groupe: «Avant d'être en mesure de fabriquer à Dornach les produits de la qualité requise, Swissmetal annonce la fermeture de la fonderie à Reconvilier», explique Beda Moor. Une fermeture prévue pour la fin de l'année déjà. «Swissmetal prend des risques importants et met en danger toute l'entreprise», ajoute-t-il.
La procédure de consultation sur les suppressions d'emploi s'étend jusqu'au 26 octobre. «Avec les commissions du personnel, nous étudions jusqu'à cette date toutes les solutions qui permettraient de sauver les emplois et d'assurer l'avenir de l'entreprise. Et nous attendons de la direction qu'elle soit à l'écoute de nos propositions.» En cas de maintien des licenciements, Unia exige que le plan social négocié précédemment soit intégralement mis en œuvre et que s'y ajoutent d'autres mesures portant sur des retraites partielles. Pour mémoire, Swissmetal avait en juillet dernier accepté un plan social prévoyant une protection contre le licenciement pour les employés à partir de 62 ans, des retraites anticipées dès 63 ans, des indemnités de départ substantielles, des mesures liées à la formation et au perfectionnement professionnel ainsi qu'une aide à la recherche d'emploi à la charge de l'employeur.

PN/Comm