Manque à gagner mais travail garanti
Les collaborateurs de Lonza à Viège devront travailler une heure et demie de plus par semaine sans compensation
Une baisse de 3,65% de salaire
Quoi qu'il en soit, une solution a finalement été trouvée, et la résiliation de la CCT annulée. Cet arrangement limite l'extension de l'horaire hebdomadaire à une heure et demie. «Nous ne pouvons pas dire que nous sommes contents car ce temps supplémentaire ne sera pas payé mais nous devons composer avec les circonstances» commente German Eyer, relevant que les profits de Lonza, en raison de l'appréciation de notre monnaie et de la hausse des coûts de l'électricité, ont considérablement baissé. La nouvelle disposition sur l'horaire entrera en vigueur le 1er septembre et sera effective pendant dix-huit mois. Elle équivaut pour les travailleurs à une baisse de salaire de l'ordre de 3,65% contre 4,87% avant les négociations avec les syndicats.
La facture aux travailleurs...
L'accord prévoit par ailleurs qu'aucun licenciement pour motif économique ne pourra être prononcé durant sa durée. Autre point positif relevé, une restriction à l'embauche de collaborateurs temporaires. Leur nombre ne pourra dépasser 15% du personnel fixe. «Nous avons aussi prévu d'effectuer, chaque quatre mois, un bilan intermédiaire au cours duquel Lonza présentera ses chiffres.» A noter que la solution acceptée par les partenaires sociaux - qui touche 1500 employés sur les quelque 2500 que compte l'entreprise - devait encore être entérinée par l'assemblée des travailleurs prévue aujourd'hui, 13 juillet.
Craignant clairement les conséquences de la surévaluation du franc sur les salaires des travailleurs et l'emploi, l'Union syndicale suisse et Unia ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement et à la Banque Nationale Suisse d'intervenir. En vain. Avec le cas Lonza et d'autres encore, les inquiétudes se confirment. «Crise, franc fort: c'est toujours les travailleurs qui paient la facture...»
Sonya Mermoud