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Vendredi noir…

Une femme imitant la statue de la Pleureuse à Fribourg.
© Thierry Porchet

A Fribourg, les Parents pour le climat ont organisé une action faisant écho à la statue de la Pleureuse pour partager leurs craintes quant à l’avenir des prochaines générations.

Entre actions écologistes et revendications syndicales, la contestation du Black Friday se renforce davantage chaque année

Le 26 novembre, des actions se sont déroulées un peu partout en Suisse pour contester la consommation de masse promue par le Black Friday. A Fribourg, les Parents pour le climat ont organisé une chaîne humaine autour de la statue de la Pleureuse. A Neuchâtel, la Grève du climat, Extinction Rebellion, les Jeunes Verts et les Jeunes socialistes, la Grève féministe, la Grève pour l’avenir et L’Amar, entre autres organisations, se sont réunis autour d’un Black Free-Day en créant un espace de gratuité à la place du Port. Une manière pour eux de rappeler que «cette journée de soldes monstrueuses reflète les pires aspects d’un système économique agressif, destructeur, consumériste, basé sur une croissance sans fin», une «vision néolibérale largement responsable de l’écocide en cours». Ils expliquent dans un Appel que c’est aussi un symbole «des conditions de travail désastreuses pour des centaines de millions d’êtres humains sur la planète entière», qui «alimente un rapport de force inégal pour les petits commerçants locaux». A Vevey aussi, une «gratiferia» s’est déroulée pour «moins de biens, plus de liens». A Genève, la Fair Week a promu tout au long de la semaine un commerce de proximité équitable. Et Solidar a lancé la pétition Stop Black Friday dont la récolte de signatures est toujours en cours.

Pour des conditions de travail dignes

Unia a dénoncé «la rude épreuve» endurée par le personnel de la vente, de la livraison et de la logistique, «pour satisfaire cette frénésie de consommation promue par les entreprises». Une guerre des prix qui se fait au détriment des travailleuses et des travailleurs qui voient leurs journées s’allonger et leur charge de travail s’alourdir. «Dans un laps de temps très court, le personnel s’engage énormément, ce qui entraîne un stress massif, une fatigue physique et beaucoup d’heures supplémentaires, avec du travail le soir et le dimanche, indique le syndicat dans un communiqué. La guerre des prix du Black Friday et du Cyber Monday tout comme le commerce en ligne mettent les marges sous pression, ce qui rejaillit sur les conditions de travail et de salaire.» Le Cyber Monday se déroule le lundi suivant le Black Friday. Le concept est le même, mais en ligne.

Unia et ses membres actifs dans ces secteurs demandent «la fin de ces modèles d’affaires précaires et ultraflexibles». Leurs revendications: la comptabilisation et la rémunération de toutes les heures de travail; le strict respect des temps de repos et de pause (pas de semaine de six jours); des plannings de travail fournis suffisamment tôt dans le respect des lois et des conventions collectives de travail (CCT); la limitation de la journée de travail à 10 heures maximum; la compensation rapide des heures supplémentaires; l’arrêt du travail sur appel; la limitation des chaînes de sous-traitance; ainsi que l’application du principe de responsabilité solidaire. Unia souligne que «le personnel actif dans le transport, le stockage et la préparation des commandes effectuées en ligne doit être protégé par une CCT forte, négociée avec tous les partenaires de la branche».

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